RomainRaclot

Difficile de donner un avis sur ce récit, ou plutôt ces récits. Nous somme évidement tous touchés par les sentiments que distille Luz tout au long de ce livre. Chaque histoire est une pierre de la reconstruction mentale et physique. La redécouverte des ses sens, des ses émotions, de ses désirs... Mais aussi la découverte de parties de soit avec lesquelles il faudra vivre dorénavant. Le rire n'est jamais loin, on en est presque gêné. Mais cela fait partie de la thérapie. Au début un peu sceptique sur les intentions de l'auteur, on se prend de compassion et finalement le récit s'ouvre de lui même. Heureusement, on ne revit pas les heures terribles de l'attentat, que tous le monde à déjà vu des dizaines de fois, mais l'après. Moments plus intimes et personnel pour l'auteur. Il ne faut pas prendre ce récit comme une biographie, ni s'attendre à du sensationnel ou du croustillant. Il faut juste le lire comme le journal d'un homme, le journal d'une reconquête, la reconquête de soit.

Une poilade du début à la fin pour ce jolie récit. L'histoire nous emmène à la découverte du quotidien ordinaire d'animaux pas si ordinaire. Le dessin de Benjamin Renner, succinct et malgré tout très expressif, nous fait partager les émotions de chaque personnage d'une seul trait. Comme un story-board, en deuxième lecture le dessin ce suffit presque à luis même. On retrouve ici le ton rieur et touchant que l'on aime dans le film Ernest et Celestine dont l'auteur en est le co-réalisateur. Album pour les grands et les moins grands.

Passionnant récit d'une jeunesse délaissée. Bené est le parfait exemple de ces enfants qui n'attendent qu'une aide pour pouvoir s'épanouir. Et quelle belle image rendue de ces professeurs pleins de volontés et d'amour mais seuls et désarmés face à ces jeunes. C'est un très beau récit que nous sert Raphaël Geffray.

Traité avec humour, la question de ce livre n’en est pas moins existentielle, mais finalement pas du tout théologique. Animé par un dessin très 60’s, inspiré les polars noirs, l’auteur nous rend l’intrigue encore plus passionnante, jusqu’au dénouement qui laissera planer le doute, juste comme il faut. C’est un très bon livre. Plaisant à lire, et agréable à relire…

Humour noir et blagues caustiques sont un excellent mélange au cœur de cet album non conventionnel. Appuyée par de superbes personnages aux traits de caricature, l’intrigue, simple mais terriblement efficace, n’est que le prétexte à une plongé dans ce charmant petit village (où malgré tout, je ne vous conseil pas d’y passer vos vacances). Le petit plus finale de cette dernière édition est plutôt sympa. Chaudement conseillé pour une lecture de détente, mais la fin arrive toujours trop tôt…

De prime abord très étrange voir incompréhensible, une fois passé les quelques premières pages, impossible de décrocher. Ce récit où se mêlent rêve et réalité nous plonge, non pas uniquement dans le quotidien du coma du personnage, mais aussi dans celui de son entourage et de sa reconstruction post-traumatique. L'histoire extrêmement narrative, puisque vécue par l'auteur lui même, appuyée par un dessin à certain moments lourd et pesant, nous apprend, s'il en ai besoin, à quelle point le coma est une expérience difficile, mais qu'elle n'est pas pour autant une fatalité.

Ce récit tristement d’actualité n’est pas pour autant moralisateur. Il nous entraine dans un univers remplis de monstres (pas toujours méchant). Souligné par une sublime mise en couleur et des décors très soignés, ses personnages, à tête de masque africain, aux expressions figées, laissent malgré tout transparaitre toutes leurs émotions au travers de leur gestuel et surtout grâce à des dessins tantôt explosifs, tantôt réservés. Superbe ouvrage qui donne envie de découvrir le travail d’Hippolyte. À lire absolument pour les amoureux de ce genre de graphisme.