pralolo

Que dire de plus que ce qui a déjà été dit ? Joe Sacco fournit encore un témoignage très éclairant sur nos congénères et comment on peut rapidement passer d'une coexistence pacifique à un déchainement de violence inouïe. Une lecture de nouveau essentielle.

Comment parler de notre monde et de son absurdité sans risquer de prendre un procès ? Remplacer les sujets sensibles comme les migrants d'Afrique par des extraterrestres venus nous prévenir de la catastrophe écologique à venir (ou arrivée) et vous obtenez cet ouvrage. Certains diront qu'il est peut être un peu trop gaucho-wocko-migrano-écolo-bobo-féministe mais si c'est votre cas, ne le lisez pas.

Seulement 6 modifications de date pour cette série depuis son annonce pour le mois de mai 2024 !! Peut être que Paquet va adopter pour cette année une politique de publication moins obscure que sa communication. Reste à voir si les volumes suivants sortiront à la (première) date prévue ! PS : je ne peux pas commenter l'intérêt de la série parce que je ne l'ai pas encore lue. Sa sortie (aussi vite) est déjà un événement. PPS : certaines personnes font remarquer que sortir trois albums sur l'aviation un 11 septembre peut être vu comme un marketing acrobatique.

Cela faisait un an que cette série n'avait pas eu de suite. Et pour cause, l'auteur est hospitalisé pour des raisons de santé. Rien n'indique dans l'article si la cause était un rythme de travail effréné typique de l'industrie des bandes dessinées japonaises ou pour d'autres raisons. Mais au moins on est clairement prévenu.

Oyoyo !! dirait Aralé en ce jour où nous avons appris le décès d'Akira Toriyama, à l'âge de 68 ans. Précurseur malgré lui de l'arrivée des bandes dessinées japonaises chez nous, il restera à la fois celui par qui le scandale est arrivé (si l'on revoit les interviews de certain-e-s hommes/politiques des années 90, prédisant la fin de notre civilisation) ou celui qui a permis de découvrir un autre mode d'expression dans la bande dessinée. Au moins, lui aura pu profiter de ses royalties et de sa célébrité un peu plus que certains de ses collègues décédés plus tôt, plus jeunes, de maladies, de fatigues, liées au système de production japonais. Il a même eu le droit à une nécrologie dans le Monde, BFM, France Info et un hommage du premier ministre. Comme quoi tout change.

Après plus d'un an (voire deux) d'attente, une date et une couverture pour la sortie du 31ème volume d'Usagi Yojimbo !! Bon tant qu'on ne l'a pas entre ses mains, tour est possible avec Paquet !!

1er report de sortie : on passe du 5 juillet 2023 au 9 août 2023 !! Serait-ce le début d'une longue série ? L'éditeur a pris l'habitude de repousser ses sorties parfois sur plusieurs mois, voire années... Une sortie au milieu de l'été ? Je n'y crois pas trop...

Allez !! Encore une fois retardée pour les calendes grecques !! Y'a des éditeurs qui mériteraient de repasser leurs diplômes de commerce. Oui je suis un peu agacé.

A quoi sent-on qu'une série fait son chant du cygne ? Une sortie repoussée du mois de juin au 27 décembre ! Il est certain que cette série est très particulière tant au niveau scénaristique que graphique. Cela pose une autre question sur la sélection des séries étrangères (en particulier japonaises) : faut-il obligatoirement tout publier ?

Un très bon récit biographique et historique sur l'histoire de Taïwan depuis les années 30, couvrant toute la période de création de l'état à travers la vie de Kunlin qui a subi la répression des nouvelles autorités chinoises. A chaque tome, une ambiance différente est apportée par un dessin adapté. Le premier volume sur la jeunesse a un graphisme enfantin, le second portant sur l'incarcération est très sombre et plus adulte. Une très bonne lecture

Il est parfois intéressant d'avoir un détaillant qui met en vente plus tôt que prévu des sorties. C'est le cas avec T'zée où le duo Appollo-Brüno frappe à nouveau fort !! Bon que l'on soit clair, je n'ai pas compris pourquoi ils n'ont pas clairement dit que cet album était inspiré de la fin de Mobutu au Zaïre, car toutes les références sont claires : un palais pharaonique perdu au milieu de la forêt, un dictateur noir qui se fait appelé le léopard, qui finance (l'échec de) la première fusée africaine, qui part au Maroc, habitant à l'ouest du Rwanda (qui vient de connaître un massacre). Mais cela n'enlève rien à la qualité de cet album, et au plaisir de lire la production de ce duo !

Le mois de décembre 2021 aura vu deux sorties dans le monde des mangas. Le volume 100 de "One Piece" avec sa version collector qui a démontré que certains fans n'en espéraient que de la spéculation financière (passée d'environ 10.95 euros à 250 euros plus 6 euros de frais de port en l'espace de 4 jours). Et pour les connaisseurs de la bande dessinée japonaise (et surtout de celle qui n'a pas bénéficié de sorties en France lors de leur publication, donc celles d'avant 1990) , vous avez surtout la réédition de "Lone Wolf and Cub" chez Panini. Avant d'avoir vu l'ouvrage, je savais que Panini avait mis les petits plats dans les grands. Mais une fois vu le résultat... Panini a souvent été mis en avant pour ses arrêts de commercialisation, ses lenteurs de publication, mais là ils se sont rattrapés. L'ouvrage est grand, offrant de superbes cases aux dessins de Kojima, le papier de qualité, bref... cela rend hommage à la série. En espèrant que Panini va bien la terminer car au prix de 32 euros le volume (qui les vaut) tout le monde ne va pas se jeter dessus.

"Le secret de Brokeback Mountain" à la sauce Lucky Luke, avec un peu de chocolat Milka au milieu. Alors que des séries "classiques" ont du mal à se dépoussiérer et à innover, Lucky Luke a osé proposer des collaborations qui apportent chacune sa touche. Elles ne sont pas forcement excellentes à chaque fois, mais permet à la série de continuer. Autant je ne regarde plus la licence officielle, autant tous ces essais apportent un plus. Et la proposition de Ralf König met Lucky Luke face à des questionnements actuels sans tomber dans du militantisme. Cela reste Lucky Luke.

Même une fois mort (et depuis quelques temps déjà) Beethoven arrive à pondre des chefs d’œuvre. Le dernier concerne sa jeunesse. D'ailleurs la traduction du titre de l'allemand vers le français a quelque peu été modifié car en allemand, le titre veut dire "jeunesse dorée : les années jeunesse de Beethoven". Mais à part ce parti pris, l'histoire se lit très bien, revient comme annoncée sur les années de construction de ce génie. Le graphisme me fait penser au style de Duchazeau voire de Blutch. Bref un bel exemple qui prouve que la bande dessinée européenne n'est pas uniquement le terrain de jeu des franco-belges.

Après "Cher Pays de notre enfance", je me suis jeté sur ce nouvel ouvrage de Benoît Collombat, qui revient de nouveau sur des moments difficiles de l'histoire récente. Hyper documenté, qui se veut pédagogique, expliquer les "pourquoi du comment", l'intention est bonne. Mais j'ai coincé. Je ne pense pas que cela ne vienne que de la narration mais aussi de moi, qui n'est pas forcement toutes les clés pour comprendre les mécanismes monétaires, les implications des banques centrales et nationales, bref toutes les clés pour bien comprendre les explications données. Je rentre chez moi étudier les mécanismes économiques et je reviens lire quand cela sera clair.

Est-ce un bon album ? Un bon cru ? Je n'en sais rien, je ne l'ai pas encore lu. Ce que je sais, c'est que la collection plait à un public de plus en plus nombreux si on compare la quantité reçue du premier album (les Montagnes Hallucinées) à celle de ce dernier volume. Sans entrer dans les chiffres, je pense que le volume d'albums commandés a au moins été multiplié par 10, et selon les dires de la responsable, oui la série se vend bien et ils attendent encore beaucoup de ventes pour cet album. Est-ce un gage de qualité ? Je ne serais dire. En tout cas, quand l'éditeur fait en sorte de proposer des ouvrages différents, chers mais de qualité, les lecteurs suivent.

Un peu d'appréhension au moment d'acheter ce titre, car peu d'informations concernant le scénario. Étions nous sur une énième version de Vlad le vampire ou une version plus historique du personnage ? A la lecture de ce premier volume, c'est la version historique qui est retenue (pour l'instant). Donc une belle surprise. En comparant avec le livre référence de Matei Cazacu, Dracula (30 ans de travaux dessus), la seule erreur pour l'instant est l'ajout d'un zéro au nombre de soldats envoyés en Moldavie : 60 000 pour la bd, probablement 6 000 en vérité (plus proche de la capacité de la population à fournir des soldats à cette époque et dans cette région). A suivre donc.

En ces temps troublés, il est bon de rigoler. Caricaturant des moments d'histoire, introduisant une dose de langage actuel (Colomb se faisant traiter de Boomer), Marc Dubuisson nous offre une relecture drôle, grinçante, de l'histoire. Apprécier en particulier les médecins de peste à fasciés de corbeau venant vendre les calendriers, et Jean-Grumphf homme préhistorique qui dessine des bites "juste parce que c'est drôle !".

Je rejoins aisément les commentaires de mes prédécesseurs. Un traitement très adulte du Marsu (au grand dam de mes enfants à qui j'ai déconseillé pour l'instant de le lire) mais un hommage grandiose à cette bête. Autant je ne suis pas toujours fan des préquelles de héros célèbres, autant celui ci est excellemment traité, et au final, on ne voit quasiment jamais "la bête". La sortie de cette fin d'année.

Pour ceux qui aiment l'héroïc-fantasy, je ne peux que conseiller cette série et ses camarades "Jeune dragon recherche appartement", "le dragon et la nonne" (les trois aux éditions Soleil), Hero Skill (chez Delcourt), "Donjons et Gloutons" (casterman) et pour moi, leur maître à penser, "Moi, quand je me réincarne en Slime" (Kurokawa). Comme leurs titres l'indiquent, ce sont des séries d'héroïc-fantasy qui ne se prennent pas au sérieux et qui prennent à revers les grands thèmes du genre. Oubliez Aragorn, le paladin, et partez d'une situation les plus incongrues pour obtenir les scénarii de ces séries. J'accorde le fait que Slime retrouve des codes d'héroïc-fantasy pure, avec un héros superpuissant mais qui reste quand même un slime. Bref une journée compliquée, un moral dans les chaussettes, pas de prise de tête, essayez l'héroïc-fantasy décalée.

Encore un album de Nury / Brüno sur les Etats Unis du Sud, les grands espaces du Texas, et des flingues, des flingues... Tiré d'une histoire vraie pour ne pas dire récit d'une histoire vraie où sont retracées même les interventions télévisuelles des différents protagonistes. Reprenant le récit d'American Sniper, les auteurs puisent régulièrement des expressions dans les films de Clint Eastwood, réalisateur du film, pour illustrer les têtes de chapitre. Bref encore du grand Nury Brüno même si l'histoire ressemble plus à une enquête journalistique qu'à un récit, mais cela reste de la grande BD. Seul regret : la version noire et blanche commercialisée en début de confinement n'est quasiment plus ou pas disponible.

Encore un témoignage des prisons et de la répression en Corée.... du SUD ! Et en 1996 ! Lorsque le monde regardait la famine dans le Nord, le Sud réprimait des manifestations d'étudiants qui ne réclamaient qu'un peu plus de démocratie et de transparence. L'auteur étudiant à l'époque faisait parti d'un groupe qui demandait le jugement des responsables d'un massacre en 1980 sous la dictature militaire, dont les principaux responsables n'avaient pas été jugés ni condamnés et amnistiés par une loi. Le plus fort,après 8 mois de préventive et trois procès, est qu'il écopera de trois ans de prison avec sursis, le tribunal "reconnaissant sa contribution à la défense de la démocratie". Encore un ouvrage qui montre, comme dans un sketch des Inconnus, qu'"il y a de bonnes et de mauvaises dictatures"

Après une période de confinement et donc de non achat, rattrapons le retard avec un récit inspiré de faits réels, issus de deux biographies de deux femmes, l'une allemande, l'autre russe, se trouvant et se retrouvant dans Berlin entre le 26 avril et le 13 mai 1945. Les deux femmes sont dès lors confinées dans un rôle, parfois dans un lieu et subissent les événements. Nicolas Juncker signe un magnifique ouvrage en utilisant le noir, le blanc, parfois le sépia pour rendre une atmosphère de fin du monde (ou au moins d'un monde. Le graphisme de ses personnages, parfois aux yeux globuleux, parfois secs comme un coup de schlagg, permet d'entrer dans cette ambiance si particulière. N'hésitant pas avec les mots, en évoquant les pires moments, les pires instincts de l'homme dans une situation si particulière, croisant la "grande" histoire (la recherche du cadavre d'Hitler) à celle qui a longtemps été considérée comme moindre (les viols collectifs des armées sur les populations civiles), Nicolas Juncker nous offre un aperçu à la fois tragique, violent, de Berlin dans les deux dernières semaines de guerres et les deux premières que l'on appelle de paix. Un très bon album à lire, relire pour se distraire, pour s'instruire, bref de la grande BD.

Après les rats et les motos, Ptiluc va-t-il se spécialiser dans les biographies animalières et anthropomorphes des plus grands dictateurs de l'Histoire ? Si c'est le cas, cela ne peut s'annoncer que sous les meilleurs auspices. Après une biographie ratisée d'Hitler l'année dernière (remarquable), il nous offre une biographe oursisée de Staline (tout aussi remarquable). Pourquoi ? Parce qu'il ne s'attache pas aux actes politiques du dictateur (un peu quand même) mais surtout revient sur tout ce que les dictateurs ne voulaient pas diffuser, leur vie privée et leurs années de formation. Attention ce n'est pas un livre d'Histoire. Ptiluc et son scénariste Swysen laissent toujours l'ouverture vers la supposition. Contrairement à beaucoup de biographes officiels, ils donnent différentes pistes ou d'hypothèses sur un sujet (ex. le bras atrophié de Staline) et finalement laisse au lecteur le soin de se faire sa propre idée. Bref de la bonne lecture à conseiller à tous ceux qui doivent passer des examens sur le sujet, collégiens comme lycéens.

A l'instar de Jacques Tardi racontant le retour de guerre de son père, Sengo évoque le retour des soldats japonais en 1945, et leur nécessité de reconstruire leur pays, de se reconstruire, le tout sous la domination américaine et une humiliation. On navigue dans les mêmes milieux que dans Gen d'Hiroshima, les orphelins, les femmes abandonnées ou/et prostituées, les soldats survivants, honteux d'être en vie. A ne pas mettre entre toutes les mains (du moins pas les trop jeunes) mais à lire à tout prix (surtout pour ceux qui pensent encore que le "manga" est vulgaire).

La rentrée scolaire est synonyme de rentrée littéraire où l'on attend les éternels habitués. Alain Ayroles ne fait pas forcement parti des scénaristes qui sortent un album par mois mais quand il en sort un...!!! Les Indes Fourbes sont pour moi l'album à ne pas rater en cette rentrée littéraire. Il est certain qu'il ne faut pas être fatigué pour le lire au risque de se perdre dans les méandres de l'histoire. Mais on retrouve la patte du scénariste entre une période propice aux aventures (le XVIème siècle) , un anti-héros taillé sur mesure qu'on apprend à prendre en pitié puis à détester, le tout servi par un superbe graphisme. Bref Les Indes fourbes viennent compléter merveilleusement la bibliographie d'Ayroles déjà marquée par Garulfo et De Capes et de Crocs.

Comme le disait la marionnette d'un ancien président : P....... deux ans !!! Pour être exact, deux ans et cinq mois. Le volume 28 datait de mars 2017. Et malgré ce retard dont on ignore les raisons (Paquet étant une maison d'édition ne communiquant pas ou peu, ne répondant pas aux mails ou autres sollicitations) il semblerait que les fans soient au rendez vous. Dans ma librairie, le petit stock est parti en moins d'une semaine et ils doivent en recommander. Si Paquet pouvait en tenir compte pour accélérer les sorties, ce serait cool. En attendant, j'ai un civet à la sauce soja à déguster.

En France, il y avait deux chantiers qui prenaient du retard : l'EPR de Flammanville et la publication de Space Usagi. Pour ma grande joie, le deuxième est terminé et bien terminé (même si sur les deux exemplaires reçus par mon libraire, l'un était abimé). En format comic, proche des dimensions des collections d'Urban Comics, le volume est bien produit et c'est avec bonheur que l'on retrouve le lapin samouraï dans un univers S.F. Comme un bonheur ne vient jamais seul, la réédition en couleurs et en format comic du volume 1 est sorti aussi, et le tome 29 devrait arriver la semaine prochaine.

Environ 350 pages dévorées en moins d'une heure. Certains diront "normal, c'est du manga". Je dirais "normal, quand le scénario est inattendu et ose allez là où certains ne vont pas". On peut s'interroger sur les effets d'annonce "manga choc", "a défrayé la chronique au Japon", mais après la première lecture, il semblerait que ces effets ne soient pas usurpés et amplement mérités. Découvert avec Bip-bip Boy, confirmé avec Hi-score Girl, Oshikiri prouve qu'un même auteur peut produire des œuvres aussi différentes que complémentaires. Vivement le mois de septembre pour la fin.

Mon avis est plutôt mitigé sur cet album qui est annoncé comme étant la véritable histoire vraie de Torquemada, mais l'album se résume surtout à la véritable histoire vraie de la mise en place de l'Inquisition en Espagne au XVème siècle, dont Torquemada sera le principal acteur, au bout d'un certain temps. Tromperie sur la marchandise ? Oui et non. Je pense que la vie de Torquemada est remplie de longues périodes de... pas grand chose, comme de la méditation, de la pénitence donc pas très visuel (surtout si il faut le répéter plusieurs fois.)

Révolution (prévue en 3 volumes de 300 pages soit presque 1000 pages à la fin) s'éloigne de la "grande" histoire pour s'intéresser à l'histoire populaire, l'action du peuple et moins l'action des députés. On suit différents personnages plus ou moins broyés par les événements. Ne pas acheter en pensant avoir un livre historique sur la prise de la Bastille ou les États Généraux. Mais la série reste extrêmement prometteuse...

Je pense qu'avec Irena, nous tenons le modèle d'une série que tous les auteurs voudraient réaliser. 3 volumes programmés, puis 4 et finalement 5 sans que la qualité ou l'intérêt ne baissent. Vivement le prochain (qui devrait être le dernier mais c'est ce qu'ils avaient déjà dit pour les deux précédents !)

A tout ceux qui pensent encore que la bande dessinée japonaise n'est qu'un ramassis d'histoires violentes avec de gros yeux, lisez une fois Blue Giant ! Ils auront aussi la confirmation qu'un auteur inspiré et talentueux peut par l'image vous donner l'envie d'écouter de la musique. Très très bonne série !!

Kazuyoshi Takeda a reçu en 2017 le prix d'excellence décerné par l'association des auteurs de manga remis par Tetsuya Chiba auteur d'Ashita No Joe pour avoir su "avec un trait doux et chaleureux, exprimer la terreur et la tristesse sans fond de la guerre". Que dire de plus ? Rien. Pour ceux qui s'intéresse à la guerre dans le Pacifique, lisez Peleliu, Guernica of Paradise.

Kawada a cette qualité d'arriver à faire durer un combat de sumo qui dure au maximum deux minutes, sans que cela soit prise de tête comme dans certains combats shonen où les personnages sortent à la dernière minute une technique secrète qui relance le combat pour 5 tomes. Il reste dans le raisonnable ce qui rend les combats intenses. Vivement la suite !

Lecteur ! Si tu te bases sur le site de l'éditeur pour lire cette bande dessinée, il te dira qu'elle est dans la lignée de Games of Thrones !! Mensonge !! Avec cette bande dessinée nous sommes bien loin d'une soupe remixée d'héroïc fantasy fadasse dans un monde improbable comme nous le propose Jeu de Trône !! Avec cette bande dessinée nous sommes dans une histoire construite, originale et surtout prenante ! Les personnages sont originaux et non un recyclage de clichés. De plus le traitement du dessin est attirant, dans des tons noirs et blancs très profonds. Ah oui, je déteste ce que nous propose Game of Thrones mais ça, c'est une autre histoire.

Est-ce une bonne adaptation du roman ? Je l'ignore, ne l'ayant pas lu. Est-ce un bon support pour aborder le sujet des rafles et de la déportation des Juifs pendant la 2WW ? Sûrement. Le traitement graphique est volontairement différents selon les personnes et leurs actions (ainsi un gendarme français, forme indéfinie et noire lorsqu'il aide à déporter, se transforme en forme humaine et colorée lorsqu'il aide les déportés). Encore un bel ouvrage qui traite de cette période sombre, et qui aide au travail de mémoire. Une belle leçon d'humanité également.

Après six volumes sortis en l'espace de deux mois deux constats. Les éditions Meian tiennent pour l'instant leur promesse d'une sortie régulière (abonnement oblige !) avec une qualité toute à fait acceptable. Deuxième constant : l'histoire est assez prenante sans que je la trouve exceptionnelle, la trame principale restant l'histoire de Qin (ou Tsin). L'atout de la série pour moi serait la diversité des personnages, de type shonen (hyperbalèzes dans le combat) mais avec des combats, des duels courts. Ainsi on a le temps de s'attacher aux héros, mais on passe vite et on oublie tous les adversaires, rapidement remplacés. Une série à suivre pour les adeptes de bandes dessinées japonaises, d'inspiration historique chinoise.

Pour ceux qui ne comprennent rien à la Constitution de la République et qui n'hésitent pas ensuite à faire des commentaires inappropriés sur la politique sur les réseaux sociaux montrant à la fois leur bêtise et leur ignorance, lisez cet ouvrage. Récit chronologique et thématique qui montre à la fois les points positifs qui ont conduit à l'élaboration du texte mais aussi les aspects négatifs, et ce sans jamais s'engager ou prendre parti. Encore une association entre journaliste et dessinateur qui vulgarise des thèmes difficiles et les mettent à porter de tous.

Un épisode connu pour certains (comme les joueurs de Call of Duty) moins pour les autres de la guerre du Pacifique. Le traitement graphique très "enfantin" n'empêche pas la violence des images et des propos et retranscrit bien l'atmosphère de cette bataille suicide pour les Japonais. Une lecture qui faut accompagner d'Opération Mort de Mizuki, ou d'Irena, prouvant que même des dessinateurs "jeunesse" peuvent raconter et transmettre la violence d'une guerre, permettant les plus jeunes de l'appréhender.

Super rencontre avec l'auteur espagnol qui ne parle presque pas français !! lors d'une séance de dédicace (faire dédicacer des albums à des auteurs seuls permet d'avoir une dédicace et de découvrir les auteurs, au lieu d'attendre l'auteur que tout le monde veut avoir) mais qui a réalisé une histoire autour de mai 68 à Paris. Belle surprise à la fois humaine et éditoriale.

Certains l'annonce comme LA série à suivre et font l'éloge du scénario. Après le premier volume, on retrouve les ficelles et surtout les câbles de l'histoire du premier empereur de Chine même si la bd se garde d'en être une biographie. Donc premier album conforme à l'annonce : une histoire inspirée du premier empereur sans que ce soit une biographie, en attendant confirmation ou non de la qualité.

Une histoire qui nous plonge dans les méandres du sumo lycéen et professionnel. Il serait intéressant que plus de personnes le lisent afin de mettre fin à quelques préjugés sur ce sport et ses pratiquants.

Cet album contient la suite de l'histoire principale mais aussi trois histoires bonus, dans un nombre de pages habituels. Donc l'histoire avance mais doucement. En espérant qu'elle reprenne un peu de souffle et de force dans les tomes prochains.

Sakamoto sait-il dessiné ? La question ne se pose plus. Encore un album grandiose au niveau du dessin. Au niveau de l'histoire, certains pourraient se demander où veut aller l'auteur. Certains personnages refont leur apparition d'une manière que je qualifierai d'inattendue. Mais il semble que c'est pour faire monter la mayonnaise jusqu'à l'explosion sanglante de 1789. L'éditeur et l'auteur ont bien fait de préciser que l'histoire est librement inspirée de la biographie des Sansons, sinon gare aux "intégristes" de l'Histoire qui voueraient aux gémonies cette série. Louis XVI n'y est pas qu'un roi tout potelé s'intéressant qu'aux serrures !

La série s'essouffle ? D'un point de vue, oui. D'un autre non. 1er point de vue : l'histoire semble s'étirer car il arrive toujours quelque chose (un nouvel ennemi, un nouveau problème) pour retarder le voyage de Thorfinn et de ses compagnons. Donc Vinland n'est pas encore là ! 2ème point de vue : l'histoire s'étoffe car il arrive toujours quelque chose (un nouvel ennemi, un nouveau problème) pour agrémenter le voyage de Thorfinn et de ses compagnons (la rançon du succès pour Thorfinn qui se découvre de nombreux ennemis, parents des nombreux hommes qu'il a pu tuer)

Cet album conclut cette série très inattendue dans son traitement de la Shoah et du massacre des Juifs lors de la Seconde Guerre Mondiale. Inattendue également par rapport au scénario et de cette femme Irena qui n'hésita pas longtemps pour essayer de sauver des enfants, qui furent 2500. La série a du plaire car il est annoncé un 4ème volume. En espérant que ce ne soit pas celui de trop, mais compte tenu de ce qui a été fait, cet album inattendu (la série ayant été annoncée en 3 tomes) ne devrait que conclure brillamment cette histoire. Réponse en septembre

Dans cet album, l'auteur s'attarde, au choix, trop ou pas assez sur une branche dissidente du hussisme, les Adamites qui ont la particularité de se battre et de vivre nu, tel que l'était Adam avant de manger la pomme. Et bien sûr cette tenue encourage non pas des relations sexuelles mais la recherche de la lumière divine dans l'acte physique. Et l'auteur n'hésite pas à montrer comment on peut s'y prendre ! L'album est "réservé à un public averti" et oui pour une fois c'est justifié. Par contre, ce n'est pas un fantasme de l'auteur, les dernières pages de l'album sont consacrées à des éclaircissements historiques (comme dans chaque volume) et l'auteur annonce clairement lorsqu'il a adapté ou créé des scènes pour son histoire. J'ai attendu environ 3 mois avant la sortie (repoussée à 3 reprises) mais cela en valait la peine. Et donc maintenant j'attends la suite, qui j'espère ne se fera pas trop attendre.

Difficile de se prononcer... Je suis sorti de cet album avec un gros doute : est-ce que j'adore ? Ou est-ce que je déteste ? L'histoire est intéressante mais le "héros" ne donne pas envie d'être aimé ou détesté. Je pense que la suite sera déterminante pour confirmer le statut de cette série : culte ou à oublier.

On parle parfois d'être né sous une bonne étoile. Pour Simon, on ne peut pas le dire car il accumule les "différences" qui auraient pu le conduire de nombreuses fois dans la tombe. Juif né dans une Russie antisémite, résolument anti-fasciste dans une période où l'extrême droite monte, mais trop anarchiste pour convenir aux communistes. Bref, tous les éléments qui font de Simon l'adversaire de tous les autres. 20 ans de prison à la clé, des sévices, des blessures, une vie sacrifiée mais à la fin toujours cette envie de lutter pour les autres sans attendre une quelconque contre-partie. Un héros méconnu car il ne l'a pas voulu. A lire en même temps que "Toi au moins tu es mort avant" de Casanave sur les communistes grecs sacrifiés à la fin de la seconde guerre mondiale.

Le problème du volume 2, problème récurrent dans les séries japonaises, problème clairement identifié dans Bakuman, bref le problème du volume 2 est de ne pas bénéficier de l'effet de surprise et au contraire de devoir répondre à une grosse demande suite à un volume 1 d'exception. Il est clair que ce volume 2 a perdu la surprise du volume 1. Mais cela n'enlève rien au charme de suivre les progrès de cette insignifiante créature qu'est le slime. Certains regretteront une progression hyper-rapide des compétences du slime, bien loin des 857 albums nécessaires à certains héros de shônen pour obtenir la compétence "soulever une plume", mais je pense justement que cette série bien que résolument orientée shônen, sera apprécié par ceux qui ont baigné dans le shônen, mais qui en ont assez d'attendre 6 mois pour voir le héros (ooooh surprise !!) vaincre le méchant. Comme pour One-Punch Man, les combats durent peu de temps, les progrès sont rapides et on peut passer à la suite. Je me répète mais si tu es fan de jeux de rôle, d'héroïc fantasy, cette série est pour toi !

Je vais aller à l'encontre du commentaire précédent (mais c'est bien le but de faire des commentaires) en disant que j'ai moins accroché à cet album que le premier. Il m'a manqué la fraîcheur et la surprise de la découverte que j'ai pu avoir avec le tome 1. Attention, l'album reste excellent et l'histoire bien tordue à souhait. Mais l'effet de surprise a disparu.

Certaines séries n'ont pas forcement un titre attrayant... Avec un titre pareil !! je suis intrigué. Et j'ai découvert l'une des séries d'héroïc fantasy des plus innovantes, et surprenantes. Tout en respectant les codes du shonen manga (série pour garçons où le héros ne cesse de progresser au fil des épreuves) et de l'héroïc fantasy (des héros, du médiéval, du dragon), cette série propose de suivre la plus insignifiante des créatures du bestiaire fantastique, le slim, immonde petite boule de matière visqueuse qui n'a pour elle que sa grande capacité de reproduction. Tout s'enchaîne finalement vite, le héros-slime progresse vite (du pur shonen) mais ce n'est pas dérangeant. C'est même agréable car on ne passe pas des heures à lire des épreuves longues et épuisantes pour le héros (et le lecteur) pour arriver au but final. Une série que tous les grands enfants adeptes de "donjons et dragons" et autres jeux de rôle sur ordinateur doivent lire. Personnellement je conseillerai en parallèle de lire "Donjons et Gloutons" qui parle d'un aspect oublié des jeux de rôle et même des films : que mangent les héros ?

Voilà un album attendu par les suiveurs de la série. Comment reprendre derrière Delaby ? Jean Dufaux reste au scénario et l'histoire se poursuit. Au premier coup d’œil, on voit à la fois la filiation de Théo avec Delaby mais également les différences. Je dirais que le dessin est plus anguleux et "rugueux" mais cela n'empêche pas de lire cet album qui comme les précédents nous plongent dans la complexité du règne de Néron, entre jalousie, ambition et trahisons en tout genre.

Lorsqu'il a été question que Jean-Yves Ferry reprenne les rênes d'Astérix (et pour cet album, le terme est bien choisi) je n'ai pu qu'espérer voir le génialissime scénariste de "De Gaulle à la plage" à l’œuvre. Pour l'instant, 3 albums, corrects, mais sans génie. Oui c'est mieux que les derniers d'Uderzo mais je trouve que les jeux de mots sortent encore un peu à forceps, comme un scketch dans l'ensemble de l'histoire, les femmes présentes oui, mais elles ne parlent pas ou quasiment pas, bref pour moi, il y a encore un énorme pas à franchir pour atteindre l'apothéose goscinnienne. Peut être faut-il lâcher la bride aux auteurs et leur laisser de la vraie liberté pour se lâcher, bref leur faire vraiment confiance ?

Encore un bel album d'un point de vue graphique, mais au niveau lecture, cela va très vite. J'ai vraiment eu l'impression de lire un livre de 5 pages et non de 180 pages. Et donc heureusement que le dessin est bien léché sinon on aurait pu avoir l'impression que l'auteur ne sait pas où il va. Selon des sources, il ne reste que deux albums avant la fin de la série.

Quand on lit le site de Soleil, il annonce "La conclusion de ce space opera, né il y vingt ans de l’imaginaire de Crisse puis repris par Mitric et Louis, qui le mènent aujourd’hui à son spectaculaire final". Je suis d'accord avec MetaFredo pour moi la série est finie depuis longtemps. Je me suis arrêté au tome 3. La longue attente pour voir un tome 4 calamiteux a mis fin à mon envie (grande au départ!!) de suivre cette série. C'est dommage... un vrai gâchis.

Annoncé comme devant être le volume 3 de la série Romantica du Lombard, Nerval est finalement édité chez Casterman en format classique. La série Romantica reprenant elle même sous un seul volume et en format italien, la biographie romancée de Shelley parue dans un premier temps en deux volumes en format classique, je me retrouve donc avec trois histoires sous trois formats différents !! racontant chacune la vie d'un poète "maudit" du XIXème siècle. Le monde de l'édition de la bande dessinée est vraiment un monde changeant pour qu'en cinq ans on arrive à ce résultat. Même si je vais avoir du mal à ranger les trois histoires côte-à-côte dans ma bibliothèque, cela ne devrait pas nuire à ma lecture, Casanave et Vandermeulen faisant partis de mes auteurs préférés actuellement.

Vous êtes stressés, oppressés à cause de votre travail, à cause de votre entourage, à cause de différentes demandes des membres de votre bibliothèque numérique ;) lisez cet ouvrage pour vous aérer les poumons et espérer vous lancer dans un projet dingue : construire une maison de vos mains et vivre tel un ermite en forêt. Les propos sont simples, le dessin facilement accessible. Se pose juste une question sur l'obsession ou l'appréhension des néo-ruraux de devoir déféquer dans la forêt après avoir au préalable creuser un trou... interrogation qui revient régulièrement dans l'histoire.

L'histoire continue et l'on découvre au fur et à mesure le monde qui a voulu envahir le notre. Miroir de notre monde, contenant autant de personnes voulant l'ouverture, la tolérance que d'autres voulant du fric et "niquer" son prochain, on sent que l'auteur fait une critique de notre système. L'aventure continue et pour l'instant pas trop d'ennuis et encore des surprises. Il est certain que l'aspect "héroïc-fantasy" ne demande qu'à être développé.

Si vous avez été un adepte des jeux de rôle étant jeune (ou si vous l'êtes encore) cette série est pour vous, car elle revient sur un point essentiel et souvent oublié de ces jeux : le ravitaillement de la troupe. Au début on respecte les règles en enlevant un point de nourriture pour faire comme si.... Puis on oublie et surtout on part en aventure sans nourriture. Avec cette série, le problème est réglé, puisque les aventuriers mangent ce qu'ils tuent, pour ne pas dire une déviation rapide vers je vais tuer ce que je veux manger !! L'auteur semble être bien documenté sur le bestiaire héroïc fantasy et propose des études physiques, physiologiques et gastronomiques des différents monstres présents. Si vous trouvez un jour un basilic (le monstre mi-poulet mi-serpent) suivez bien la recette, elle a l'air délicieuse !

Repérée lors de sa sortie il y a 8 ans, cette série était passée à la trappe à cause d'autres achats plus "intéressant". Mise en arrêt de commercialisation, elle est disponible chez des revendeurs d'occasion, en intégrale à moitié prix (voir site Black Box édition) , et donc elle redevient accessible. Et je ne suis pas déçu de mon achat. Attention on reste dans de la bande dessinée pour adolescents, une sorte de shonen dessiné pour les filles, un Eye Shield 21 qui aurait croisé Love Hina. Bref une série qui se lit bien, délirante juste ce qu'il faut, avec un dessin très détaillé quand il le faut (note particulière pour les armures de kendo) et qui sait devenir "kawaï !! " pour le bien de l'histoire.

Quel stratège cet Edouard III !!! Dans cet album nous arrivons à Crécy, la fameuse bataille de Crécy. Et lorsque l'on consulte rapidement un récit historique de la bataille, l'auteur de la bande dessinée semble avoir bien respecté les différentes étapes et les différents moments de la bataille, avec en particulier, une assistance sur l'indiscipline des chevaliers français et une découverte lente mais sereine du machiavélisme du roi Edouard, en appâtant les chevaliers français avec ses chevaliers, comme dans une bataille traditionnelle, mais écrasant finalement l'adversaire par un usage massif des archers (3/4 des effectifs). Le dessin n'est pas très réaliste, mais on peut l'accepter.

La série garde en intensité même si il est vrai que les fans de grosses bastons qui durent ne peuvent que être déçu. Pour moi, ce qui est dommage, c'est la sortie en simultané voire en avance des épisodes en DVD, ce qui nous a permis de voir cet album avant sa sortie. Pour le scénario, il reste dans la droite ligne du départ : le héros bat ses adversaires en un coup, ce qui le gonfle car les combats sont vite expédiés, qu'il n'a pas le temps d'en profiter, et les auteurs ont le mérite de s'y tenir, ils auraient pu rapidement tomber dans la facilité de mettre un adversaire difficile à battre (en deux coups) mais où se trouverait l'intérêt d'avoir affaire à ONE-PUNCH MAN !!

Cette série revient sur l'une des reines d'Egypte les plus importantes sans forcement être la plus connue, Hapchepsout. Ce premier volume revient sur les différentes règles de la succession pharaonique et comment un frère et une soeur ont le devoir de s'épouser. Le dessin et le design sont corrects. Si on s'attarde un peu sur l'histoire, on pourrait penser à une histoire pour les adolescentes qui doivent se battre pour se faire accepter dans un monde que n'est pas vu comme le leur. Normalement le scénario devrait se tenir car il s'inscrit dans l'Histoire et pour une fois que l'on ne parle pas de Cléopâtre, cela fait du bien.

5 étoiles car c'est le maximum, mais cette histoire en mérite bien plus. Dans ce volume on rentre dans le vif du sujet, le sauvetage des enfants juifs du ghetto de Varsovie, et les auteurs nous livrent toute une panoplie de trucs employés, dont certains sont vraiment culottés, au point de s'interroger sur la véracité de l'action. Mais je ne vois pas les auteurs tricher avec cette vérité. Déjà évoqué, le dessin très enfantin n'enlève rien à l'émotion suscitée par ces scènes dramatiques et malheureusement historiques. Irena ce n'est pas un coup de coeur c'est un p....... !!! de coup dans la gueule et une p...... de leçon d'humanité pour tous ceux qui ont oublié ce qu'est la fraternité. Je l'ai déjà dit, alors je me répète : il faut lire ce livre !

Le concept est intéressant pour introduire du médiéval fantastique dans un monde moderne. Le premier volume n'apporte que quelques éléments sur le monde découvert, sans préciser comment la porte a été ouverte, par qui, pourquoi.... On voit rapidement les faiblesses des deux mondes et surtout ceux qui risquent de conduire ces mondes à la confrontation finale, les dirigeants respectifs, aussi ambitieux, égoïstes, dangereux quelque soit le côté de la porte. Et le salut devrait arriver par les simples citoyens des deux mondes qui cherchent à s'apprivoiser. Un bon début.

Encore un livre sur la guerre, certains diraient, moi le premier. Mais là, on tient de la source de première main, nous sommes dans la biographie. Oger raconte le parcours de son grand-père qui ressemble à beaucoup d'autres parcours de résistants osant, sabotant, trahi, capturé, puis déporté. Le graphisme ressemble beaucoup à celui de Maël dans "notre mère la guerre" apportant à la fois une légèreté mais aussi une certaine gravité. Pendant la lecture, il faut rester concentrer, le récit sautant d'une date à l'autre, d'un événement à l'autre sans une véritable chronologie, sauf quand on aborde l'épisode de la déportation. Après lecture, cela m'a rappelé les différents témoignages des rescapés qui passent d'un événement à l'autre comme ils leur reviennent en tête. Une lecture à recommander à tous.

Acheté, lu et ravi !! Après Charly 9, on retrouve les intrigues de la cour de France en cette fin de 16ème siècle, avec le 3ème fils d'Henri II et de Catherine de Médicis, Henri III resté célèbre dans l'histoire comme un homosexuel pratiquant en raison de ses "mignons". Le récit en fait référence mais n'est pas au coeur du propos. Richard Guérineau fait encore fort avec un mélange de graphisme s'inspirant de "l'histoire de France en Bande dessinée", "Agnar du nord" et d'autres séries dans de courts flashs dans son récit . Il ne lui reste maintenant que de faire Henri IV le bouc galant ou revenir en arrière en évoquant François II, frère ainé de Charly et d'Henri, roi pendant un an et mourant d'une sorte de tuberculose cérébrale.

Comment mêler caricature et touche artistique ? Krassinsky a su dans cette histoire improbable mêler des décors de toute beauté à son dessin très caricatural lorsqu'il illustre les singes au cul rouge de cette histoire. Le scénario se suit et on comprend la référence aux Monty Pythons et à leur cultissime "Vie de Brian" au cours de la lecture. Transposer l'apparition de ce culte chez des singes au cul rouge peu dénué pour la plupart de réflexion n'empêche pas de se rappeler que les hommes sont les premiers à suivre sans réflexion des leaders aux théories fumeuses et sans queue ni tête.

La fin d'année 2016 a été marquée par la disparition du génial Marcel qui s'était associé au non-moins génial Alexis, divinité du dessin dans Cinémastock. Cette intégrale permet de (re)découvrir Time is money scénarisé par Fred avec tous les éléments qui composent cette série à savoir les bandes annonces qui paraissaient dans Pilote et un documentaire sur les auteurs. L'éditeur a préféré conserver le noir et blanc (contrairement aux éditions de Vents d'Ouest) ce qui n'enlève rien au dessin bien au contraire. Alexis devrait avoir 71 ans. En revoyant cet album, on ne peut que regretter encore plus son décès précoce...

Je reprends à mon compte le commentaire de Sebek. J'ai eu du mal à prendre en main cet ouvrage, mais une fois le nez dedans, j'ai eu du mal à m'en décrocher. Encore une explication plausible pour l'une des intrigues les plus connues de l'Histoire, Nejib se lance également dans un plaidoyer pour la tolérance et l'ouverture intellectuelle. Cet ouvrage mérite largement les éloges qu'il a obtenu.

Je n'ai rien à dire sur l’œuvre, juste l'annonce du décès de son auteur. Taniguchi est mort le 11 février, et voilà.... Pour ceux qui ne le connaissent pas, je pense qu'il est juste l'auteur qui prouve que le "manga" n'est que de la bande dessinée, et que de nombreux lecteurs européens et français qui ont encore des clichés sur ces bandes dessinées (non ça existe encore, j'en ai croisé pas plus tard qu'hier) devraient le découvrir pour changer d'avis.

Quoi ??!! Un shonen où le héros ne bat pas son adversaire !! Diantre mais où va-t-on ? Où vit-on ?! La série reste excellente même si on n'aime pas le sumo. Mais exceptionnellement très vite le héros trouve devant lui un roc, un cap que dis-je un cap un gros écueil. On sent qu'en même que cet échec va être à l'origine du retour du héros mais on ne demande pas autre chose à un shonen. La suite vite !!!

Je prends la suite du commentaire. Pour moi justement, avoir lu le tome 1 rend ce tome moins intéressant, dans le sens moins surprenant. Le 1er tome apportait une fraîcheur, une énergie qu'on ne retrouve pas dans ce tome, qui reste tout à fait acceptable (il est certain que si la moitié de la production était au niveau de cet album, la bande dessinée n'en serait que grandie). J'ai trouvé que les auteurs donnent trop de solutions sur les mystères entourant Stern, autant on ne sait rien de sa vie dans le tome 1 autant on découvre quasiment tout dans le 2. Malgré cela, j'attends qu'en même le 3.

Aaaaaah rien de tel qu'un duel de lecteur. Je suis d'accord sur le fait que cet album ne sera pas l'album de Lucky Luke de l'année ni de la série, mais je pense qu'il ne faut pas le lire comme les autres. J'ai trouvé un scénario débile tout à fait, absurde et qui pour moi fonctionne. Pour une fois que Lucky Luke se laisse aller à des états d'âme et à des interrogations sur son statut de cow-boy solitaire ainsi que sur sa relation avec son cheval, je trouve le pari assez réussi. Ce n'est pas un album classique de Lucky Luke, mais un album absurde qui, je pense, passe mieux si on le lit en partant de ce postulat et qui finalement ne ment pas au lecteur contrairement à certains albums de cette série, ratés, alors qu'ils se veulent la continuation de la série d'origine.

2500 !!!! C'est le nombre d'enfants que cette femme Irena au péril de sa vie à sauver du ghetto de Varsovie. Elle l'a payé de ses jambes (brisées lors des interrogatoires de la Gestapo) mais elle a tenu bon. En 2008, à l'âge canonique de 98 ans, elle est partie. Il y a des jours comme ça où l'on s'aperçoit que certaines personnes agissent non pour elle mais pour les autres. Morvan, loin de certains de ses scénarii, David Evrard loin de Max et Bouzouki donnent une leçon d'histoire et d'Histoire.Un graphisme même enfantin peut montrer des événements terribles. Cet album n'est pas à conseiller, il est obligatoire !!!

Aaaah la bière (à consommer avec modération). Ce livre revient sur toute l'histoire de la bière (à consommer avec modération) depuis l'Antiquité et même la préhistoire jusqu'à nos jours. On découvre des théories sur la création de la bière (à consommer avec modération) qui serait finalement une manière de consommer facilement les céréales. On constate quand même que cette bande dessinée est d'origine étasunienne, l'histoire contemporaine étant accaparée par les mésaventures et les réussites de la bière (à consommer avec modération) aux Etats Unis.

Il date déjà de 10 ans mais cet album est excellentissime. Chabouté revisite l'histoire de Landru et en donne une version probablement possible. Le graphisme et le noir et blanc apporte une plus value à cet album qui reste pour moi, l'une des meilleures références concernant cette affaire.

En hiver, faire du vélo relève du défi. Avec les petits vélos, plus de soucis. En plus, on peut déguster des pizzas et des cafés. Le patron m véloutre est sympa bien que porté sur les bains de vase dans de bons marais qui puent. Faire une petite série qui fait du bien, qui encourage à faire du vélo en toute occasion et surtout quand on a des excuses pour ne pas en faire !! Le graphisme peut faire penser à une bd pour les enfants, mais il n'en est rien sauf si ces enfants sont experts en mécanique et en vélo.

La première saison se termine, avec un duel frère-soeur à son paroxysme. Il est certain que Sakamoto a fortement extrapolé sur la véritable histoire de Sanson le bourreau. Le dessin reste sublime surtout lorsqu'il s'agit des robes de la fin du XVIIIème siècle. La série se poursuit avec une autre saison, Innocent Rouge dont le premier album est prévu pour février.

Acheté pour mes fils, j'ai regardé cet album avec méfiance. Nombre de publications pseudo historico-humoristique prennent un personnage ou une période comme prétexte à des gags chauffés et réchauffés. Dans cet album, rien de cela car les gags restent ancrés dans le contexte de la construction de la pyramide de Kheops et sont accompagnés d'un court texte appelé "pour de vrai" qui reprécise et vulgarise les connaissances actuelles sur le sujet. A conseiller aux plus jeunes. (et même aux plus vieux d'ailleurs)

Il y a des jours comme ça où l'on perd un ami... Marcel Gotlib a tiré sa révérence dimanche dernier, et ça fait ch.... Les Dingodossiers ont déjà quelques années mais ils n'ont rien perdu de leur saveur, de leur qualité. En mémoire de Gotlib, je n'ai qu'une expression à dire Rhâââââââââââââââââ Lovely !!!!!!

Et voilà c'est fini et c'est bien dommage. Après un démarrage sur les chapeaux de roue, la série s'est un peu essoufflé pour retrouver de la vigueur avec des arcs scénaristiques centrés sur des sujets mieux connus. La série a beaucoup parlé des produits fermentés japonais : le thé et le saké c'est sympa mais un afflux de vocabulaire spécifique en terme japonais était dur à assimiler. Mais lorsque la série a abordé le vin ou la bière, la série est redevenue compréhensible. Vraiment une super série qui lie connaissances et humour et qui finalement s'arrête avant de lasser le lecteur, et juste ça, c'est un avantage sur toutes les autres.

Encore un recueil des meilleures (pires) aventures de Yoshio. Est-ce un obsédé ? OUI ! A-t-il de la réussite dans sa quête de proies féminines ? Bien sûr que .... NON sinon il n'y aurait pas d'intérêt à suivre les mésaventures de Yoshio. Encore un recueil dans les bas-fonds les plus sordides et les plus glauques de Tokyo. Paradoxalement, l'album débute par un Yoshio au mieux de sa forme au point qu'il n'arrive pas à débander (et bien sûr je ne parle pas de son arc !) et se termine par un Yoshio qui n'arrive pas à bander (et je ne parle toujours pas de son arc). Le seul petit regret : la chronologie des histoires, qui ne semblent pas se suivre. Mais ce n'est qu'un détail.

Attention !! Ce livre ne s'adresse pas aux enfants même si les dessins laissent à penser le contraire. Cette série est faite pour tous les passionnés de vélos. Attention aucune propagande écologiste derrière cette série. Certes elle encourage l'usage du vélo pour des raisons écologiques, mais aussi physiques (pour aider au régime ou pour maintenir la forme), et elle évoque également le manquement de certains cyclistes envers le code de la route... Cette série prône pour l'instant une chose simple : à chacun son vélo en fonction de ses besoins.

Une belle histoire d'héroïc-fantasy loin des fatras des grosses épées et des orcs. On dirait du Miyazaki dans un monde où les hommes sont en voie de disparition, où les animaux sont des mutants et où les forêts sont protégés par des vrais-faux dieux. L'histoire part pour être une quête identitaire des principaux personnages ainsi qu'une recherche du sens de leur vie, sans pour autant avoir des combats ou d'autres interventions bourrines. Tout se passe en douceur et le couple atypique (pour ce monde) de l'histoire laissent tous ceux qu'ils rencontrent, sans le vouloir, changer. Si vous voulez du calme, ne ratez pas cette série.

Monsieur Désire ? Des femmes, toutes celles qui passent à sa portée. Encore une très bonne histoire scénarisée par Hubert dans le Londres victorien. Le début peut faire penser à Jacques l'éventreur, un jeune homme de la famille royale, des prostituées mais la ressemblance s'arrête là. Entre amour, relations physiques, différences sociales (la manière dont les ménagères ne doivent pas regarder leur maître) et confidences, à vous de deviner les plus heureux de cette histoire : ceux qui ont tout ou ceux qui n'ont rien, ou ceux qui osent.

Une très bonne série, qui va au coeur du problème. L'auteur l'avait annoncé : il raconte le quotidien d'un ouvrier d'une compagnie subalterne de décontamination radioactive. Loin des propos des pour ou des contre, c'est un témoignage brut de la situation actuelle (il y a un an) de certains secteurs de la centrale de Fukushima. Et en plus l'auteur nous gratifie des problèmes d'un auteur de manga en quête d'éditeurs !! Deux situations difficiles pour le prix d'une.

Certains ont déjà trop d'une vie, d'autres en auraient besoin de plusieurs. Joséphine Baker est dans ce cas. La biographie retrace l'essentiel de sa vie par étape symbolisée par ses lieux de séjour. Et à chaque étape, elle a presque à chaque fois un nouveau mec !! Peut être moins violent qu'Olympes de Gouges, cette biographie reste d'une excellente qualité et est une nouvelle fois une ode aux femmes, à celles qui font avancer la cause des femmes.

Je viens de l'acquérir. Je ne sais pas encore ce qu'il vaut, mais il y a des noms et des sujets qui se choisissent sans regarder. Déjà les auteurs Catel et Bocquet à qui l'on doit Olympe de Gouge déjà chez Casterman, qui est une biographie juste exceptionnelle. Ensuite le sujet, Joséphine Baker la danseuse à banane, résistante, que dire de plus, une vie digne des plus grands scénarios. Je vais me mettre à la lecture, qui risque d'être longue (plus de 500 pages) et je reviens...

Euh c'est fini ? Il est parfois difficile de faire un commentaire tant on se retrouve abasourdi à la fin de la lecture. Area D est finie !! En un album, les auteurs expliquent, dévoilent et règlent les problèmes de ce monde et ses étrangetés. Ma note est surtout due à cette fin brutale qui arrive aussi vite que le train emprunté par les héros. Car la série reste de grande qualité graphique et scénaristique (à part la fin). Je recommande donc cette série mais prenez le temps de la lire car une fois finie..... c'est fini.

Un Shonen Pur et Dur !! Un petit héros sans prédisposition physique pour réussir que l'envie... Donc il va réussir !! Pas de surprise sur la trame générale mais sur le contexte général qui pose la question : un super-héros est-il forcement gentil ? Des supers-pouvoirs sont-ils toujours à la disposition de la justice ? L'histoire est prenante et l'on met un certain temps à lire chaque volume. En espérant que l'auteur arrive à tenir le rythme sans tomber dans les travers classiques de ce genre de série, et sans qu'elle se rallonge indéfiniment.

La croisade contre les Hussites, ça change de la traditionnelle croisade contre les musulmans, et permet de rappeler que la religion peut parfois conduire au meurtre. L'auteur montre à chaque page son travail de recherche sur le sujet, tant au niveau historique, qu'au niveau graphique, même si il pêche parfois sur les décors et plus précisément sur les paysages. Cet album confirme pour l'instant l'intérêt et la qualité de cette série.

On retrouve une narration proche de l'ange de la retirada, avec des allers-retours entre le présent et le passé. L'idée de nous faire participer aux interviews avec le principal témoin est intéressant, on découvre les pans de sa vie en même temps que l'auteur. Le sujet est très intéressant surtout sur les promesses (non tenues) d'aider les Républicains espagnols à renverser Franco. Je rapproche ce roman-graphique d'un document diffusé récemment (j'écris le 14/07/2016) intitulé " le blanchiment des troupes coloniales" où comment l'armée de la Libération a écarté les troupes coloniales de préférence noire, à leur arrivée à Paris. Un beau témoignage sur l'histoire de France, à la fois sur ses aspects glorieux, mais également sur ses faces sombres.

Le premier épisode était grandiose, d'où le danger d'une suite. Et là Hubert et Gatignol ont réussi. On aurait pu craindre de trouver une redite dans la structure (des pages dessinées et des résumés des ancêtres) et donc de l'ennui, mais le monde créé par Hubert est tellement immense, la narration est tellement exceptionnelle entre des flash-backs super maîtrisés, et une histoire dans le temps présent qui se raccroche au premier volume, que pour moi nous sommes face à l'une des meilleures pour ne pas dire la meilleure série d'héroïc-fantasy du moment. Et franchement, osez faire une comparaison avec Game of throne pour faire de la publicité, est une insulte aux Ogres-Dieux. La série se suffit à elle même !!

A déconseiller aux dépressifs, à conseiller à tous les autres. Manu Larcenet a réalisé un diptyque remarquable où son talent de travailler le noir et le blanc, son style inimitable font mouche. L'ambiance est toujours aussi pesante, lourde, et Larcenet nous dévoile peu à peu la noirceur des habitants et les horreurs cachées. Une très bonne lecture.

Encore une fois Edouard Cour surprend par sa maîtrise du graphisme et son aptitude à raconter. Il narre l'histoire du fondateur de l'Aïkido avec d’insatiables allers-retours entre le début et la fin, et le combat légendaire mené par O Sensei. Edouard Cour alterne les dessins, les représentations parfois très réelles, parfois plus abstraites, le choix du noir et blanc est superbe. Un album à lire et à relire, qu'on soit adepte de l'Aïkido ou non.