Nadouna

Ce n'est pas la meilleure aventure d'Astérix. Un peu téléphonée peut-être. Pour autant, c'est la première aventure que j'ai lu avec plaisir depuis longtemps. Quelques bons jeux de mots. Une histoire qui se tient tout de même pas mal. Je dirais que ce n'est peut-être pas un retour en fanfare mais c'est tout de même un retour réussi.

Magnifique conte philosophique ! Les couleurs chaudes sentent bon le Maghreb. Les personnages sont drôles et attachants. Le scénario est amusant et dynamique (sans être haletant). Mais par dessus tout, les dialogues, en particulier les débats philosophiques, sont drôles, piquants, interpellants et éclairants.

Un traitement graphique déjanté. Une intrigue ancrée dans l'ambiance anxiogène post 11/9. Déjà de quoi me plaire. Quand en plus, l'auteur nous interroge sur le rapport souvent antinomique entre liberté et sécurité, j'adore !

Dans ce deuxième album, Lisa Mandel se penche sur les grands changements engendrés par les annés 70 dans les milieux psychiatriques. Le vent de liberté qui souffle dans la société franchit la porte de l'asile. De nouveaux services, de nouvelles approches, de nouvelles philosophies qui amènent le pire mais aussi le meilleur. Les psychologue font leur grande entrée dans les institutions . Ils marquent à jamais la prise en charge des patients au sein des institutions psychiatriques.

La psychiatrie est un monde mystérieux , à la fois fascinant et repoussant. Lisa Mandel le sait bien. Elle a grandi dans une famille d'infirmiers psychiatrique. Pour faire "HP", elle a interrogé ses prents et leurs amis. À travers une série d'anecdote, elle retrace l'histoire de la psychiatrie en institution des années 60 à nos jours. Dans ce premier tome, Lisa Mandel s'attaque aux années 60, à l'asile. Les anecdotes sont parfois drôles, parfois émouvantes, parfois effrayantes. Elles parmettent de mieux appréhender la manière dont les patients étaient pris en charge à l'époque par les infirmiers et les médecins. Entre les lignes, une question émerge : comment la société considérait-elle les malades mentaux? Et la réponse fait peur...

Ce deuxième tome de "La colère de Fantomas" confirme le grand retour de Fantomas. Un scénario enlevant (Fantomas vise rien de moins que tout l'or de Paris), un découpage rythmé, des clins d'oeil sympathiques, un dessin et une colorisation qui immerge directement le lecteur dans une ambiance mystérieuse, inquiétante voire franchement flippante. Fantomas n'est pas ici le méchant sympathique qui se joue de De Funès et Marais. C'est un être cruel presque maléfique. Un génie du mal. Une âme si sombre que lorsqu'il met son masque même sa philactère vire au noir...