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Une adaptation qui restitue parfaitement la thématique de la prohibition dans les années 1920 à Chicago. Cette période ne réserve malheureusement plus beaucoup de surprises tant le sujet a été traité.

"Saison brune" m'avait passionné malgré quelques redondances. "Un après-midi un peu couvert" m'avait plus ennuyé. Avec "Homicide", Squarzoni relate le quotidien des flics de Baltimore au sein de la brigade des homicides. Mais il ne faut pas s'attendre à des courses poursuites ou des échanges de tir. Squarzoni plonge plutôt dans les esprits de ses personnages, il révèle leurs contradictions, leurs doutes. Soulève les freins de cette profession. L'auteur décrit des hommes, flics, mais des hommes avant tout. C'est du bon Squarzoni.

Bonne série traitant des intérêts divergents entre groupes pharmaceutiques et militants écolos. Bémol : Quelle plus-value apportent donc les romances entre les personnages ? Peut-être que le personnage d'Eva se révélera plus utile lors de la suite "Arctic conflict" ?

La participation de Béhé à "Le Décalogue" m'a incité à tenter cette BD, et bien belle pioche. On retrouve une bonne intrigue, c'est dynamique, et des thématiques qui me parlent, génétique et clonage. Moins fan du dessin, mais quand le scénar est là, personnellement c'est secondaire. Je tenterai sans hésitation la série "Péché mortel" pour confirmer que l'association de ces 2 auteurs, bien qu'en traitant des sujets relativement connus, arrive à nous tenir en haleine.

Un bel album qui décrit la disparition des indiens d'Amérique du nord à travers le voyage de deux explorateurs français. Pas d'affrontements, de coups de feu ni de flèches ici, il s'agit essentiellement de montrer comment les populations autochtones se sont éteintes progressivement face à l'urbanisation galopante. Peu d'action, mais un beau témoignage et de belles planches. Une BD instructive.

Excellent ! Inquiétant, fouillé, révélateur, partisan bien sûr, mais comment ne pas l'être. Un album visionnaire, long parfois à cause d'une sensation de matraquage argumentaire, mais malgré tout très instructif. Certainement imbuvable pour les écolophobes, mais c'est précisément ce qu'ils devraient lire en priorité. Réflexion et questionnement sur le réchauffement climatique autour d'une œuvre qui ne laissera personne insensible. Bravo l'artiste !

De mon côté, j'en redemande. Je suis fan des planet-opéras, surtout ceux de Léo. Ce cycle tranche avec les autres grâce à l'apport de "ces perturbations quantiques" provoquant des sauts temporels. Léo reste attaché à ses décors mystérieux (faune, flore, ressources), mais effectivement pas d'intrigue évidente tout au long de ce cycle car comme son nom l'indique, il s'agit principalement de survivre au sein d'un milieu particulièrement hostile. Au final les cycles se croisent et l'annonce d'un 6ème ne fait aucun doute ! Cool

L'approche du deuil, de la perte d'un enfant, des sentiments qui s'entredéchirent. Un évènement dramatique superbement servi par une œuvre métaphorique. Des dessins pleins de rondeurs, des personnages expressifs, et au summum, cet échange de regard entre l'esclave noire et ce père, une scène muette mais tellement pleine de sens. Chapeau l'artiste ! Je relirai du Cyril Pedrosa.

Les naturalistes dans l'âme y trouveront leur intérêt. Pour les autres BDphiles c'est moins sûr. On appréciera l'homme Audubon ou pas. Passionné visionnaire, pionnier, mais aussi et sans doute ambitieux. Une ambition servie par une démarche "scientifique" d'identification des espèces plus que contestable vue de nos jours. Et c'est ce que j'ai aimé dans cette BD. Une œuvre qui mêle admiration et critique. Sympa.

BD adaptée d'après un roman policier. Le dénouement est rapide, l'intrigue assez classique, mais ça tient bien la route. Le dessin retranscrit parfaitement l'ambiance oppressante du récit, le trait est saillant, violent. Mais comme beaucoup d'adaptations, on en voudrait plus.

Le meilleur volet de ce planet-opera débuté par "Aldebaran", poursuivi par "Beltegeuse" et ainsi achevé par le 6ème et inhabituel tome de Léo. Achevé ? Pas si sûr. La fin laisse présager du contraire et j'en salive déjà. Vite Léo, fais nous encore rêver à travers tes mondes, tes espèces, tes univers !

Bien noté par la bibliothèque où je l'ai emprunté, la lutte pour leur survie amènent des groupes d'enfants à évoluer au sein d'une ambiance à la "The walking dead". Cela fonctionne sans zombies, mais reste malgré tout sans surprise. Un comics jeunesse.

Une chasse à l'homme dont les motivations criminelles sont révélées assez tôt dans l'histoire. La BD ne nous tient donc pas en haleine côté enquête. Un aperçu d'un Mexique violent vu à travers un polar noir mais pas sombre. L'ambiance n'est pas pesante, le scénario si prêtait pourtant.

J'ai personnellement adoré. Avalé les 5 tomes d'une traite, malgré les mirettes qui déclinaient. C'est par un pur hasard que j'ai attaqué ce polar inspiré de la religion par sa suite nommée "Le Légataire", une oeuvre de Giroud effectivement amorcée par les 10 tomes de "Le Décalogue". Et il semblerait que cet imprévu me fasse le plus grand bien, compte tenu des critiques plutôt déçues des lecteurs ayant parcouru l'ensemble de façon chronologique, mais aussi parce que les séries, bien qu'étroitement liées, sont indépendantes. Une aventure maîtrisée de bout en bout, inscrite dans notre funeste actualité. Et "Le décalogue" alors ? Et ben...je vais me jeter dessus.

Après la lecture des 2 premiers tomes, l'ensemble est définitivement à ranger dans la BD jeunesse. Une fraîcheur qui permettra sans doute à ces jeunes d'apprécier à juste titre le travail des auteurs. Pour les plus grands, comme moi, trop exigeants sans doute, leur plaisir se situera ailleurs.

Il y a là un talent effectivement destiné aux plus jeunes lecteurs. Les évènements s'enchaînent très rapidement, trop pour moi. La fantaisie flirte avec le "n'importe quoi", voire le "n'importe comment". L'imagination portée à la technologie de ce monde est pourtant super intéressante ! Ne serait-ce qu'au sujet des embarcations ! J'adore ! Dommage.

Aventure maritime, peuple inconnu, dessin de couverture laissant présager un imaginaire intéressant...tout cet univers semblait prometteur. Au final, il l'est, mais pour quelle cible ? Plutôt jeune à la lecture de ce premier album. J'avoue avoir été un peu désarçonné par la loufoquerie des cochons bodybuildés. Attendons de voir le deuxième album.

Voilà un surprenant et un excellent planet-opera ! Les illustrations sont d'une richesse incroyable. Une BD à lire et surtout à regarder. Plus que le costume, c'est la coiffe ou la ceinture qu'il faut observer. Plus que la ville, ce sont ses tours, ses idoles, plus que les milieux, leurs arbres sculpturés. C'est réellement un album à la plastique impeccable. La destinée de Yama, à travers "ces épées de verre" est assez ordinaire, mais elle évolue dans un monde si attentif au lecteur, que son histoire nous absorbe. Bravo aux auteurEs de présenter aux BDphiles la faculté toute naturelle qu'ont les femmes d'envelopper la violence dans un cocon de légèreté. J'avais éprouvé le même sentiment en lisant Louise Joor.

Le 4ème tome m'a vraiment bien plus. Plus l'histoire avance et plus on se demande comment l'auteur va rassembler tous les éléments. On sent vers quoi cela tend, tout en espérant une issue insoupçonnée. Au final, pas de surprise. Après ce mystère si patiemment construit, riche en personnages qui ont tous leur place, illustré par un trait de crayon torturé, difficile à lire au départ, puis s'imposant comme une évidence, l'issue n'a pas réussi à me clouer dans mon fauteuil. On a le crescendo, mais pas l'apothéose. Une bonne lecture néanmoins.

Suite à un accident, Leigh disparaît et Lodge se retrouve dans une situation de trou noir. Le mystère s'épaissit, les enquêtes se poursuivent, mais un étau se resserre. Après la déception de "La Maison Dieu" et "Kenya", je retrouve l'énigmatisme mieux agencé de "Centaurus" et "Namibia" que j'ai personnellement plus apprécié.

Comic Space-opéra se déroulant sur la banquise d'Europe, une des lunes de Jupiter. Une découverte enfouie dans la glace de l'astre attise les convoitises mercantiles et politiques. Une aventure spatiale que j'ai lu d'un trait, avec un regret de ne pas y découvrir de suite. Les personnages manquent de profondeur, mais l'ensemble est inventif, accessible et pile-poil dans la thématique. J'ai bien aimé.

Un 2ème volume plus intéressant. Très riche et qui commence à s'articuler plus clairement, alors que le 1er tome m'avait laissé un peu perplexe. Pas de grands rebondissements, mais l'histoire avance et ça fait plaisir.

Le nouveau personnage d'Isaac s'oppose à celui de Shuro. Le Tome montre les dangers que l'un représente pour la population, face aux bonne intentions de l'autre mutant. La confrontation tourne à la guerre d'élimination, appuyée par les scientifiques Mine et Sakaki qui ont développé une capacité de résistance au pouvoir de "hacking cérébral". Après la mise en place du Tome 1, l'histoire gagne en dynamisme.

Un bon comics qui perdrait en originalité s'il était adapté. L'histoire n'est effectivement pas novatrice dans ce genre : un désaxé, des proies, un thème horrifique, tout ça est assez conventionnel. L'issue est tout aussi classique. Les scénaristes ayant choisit le vagabondage, la route ou le voyage comme trame de fond. Non, ici j'y ai trouvé mon intérêt dans les dessins de Futaki. Ils brossent parfaitement la malfaisance du chasseur et la morbidité des traquenards. Mais aussi grâce aux scénaristes, qui au-delà du fil de l'histoire, ont peaufiné l'anatomie de leurs planches afin que nos émotions nous guident vers la page suivante. C'est bon et c'est prenant.

Shuro Akiba est né d'un manipulation génétique lui conférant une résistance immunologique supérieure aux autres êtres humains. Il vit plus longtemps. Or, l'expérience lui a également donné un pouvoir inattendu : le hacking. Mais c'est un hacker d'un autre genre. Shuro "entre dans le cerveau des gens, lis leurs données et les reprogramme à sa convenance". Il peut ainsi modifier le comportement des autres ou carrément se substituer aux individus. Jusqu'au jour où il croise le chemin d'une chercheuse en physiologie du cerveau... Non spécialiste des mangas, je me suis laissé tenté par cette série qui m'a parue plus soft que d'autres au feuilletage. L'histoire se met en place calmement et devient plus énigmatique à la fin de ce premier tome. Il mérite persévérance.

Série policière de 5 albums qui met en lumière le jeu d'infiltration d'agents anticriminalité dans le milieu de la prostitution. Descente mafieuse entre Métropole et Pays de l'Est très bien documentée. Ca plaira aux inconditionnels du genre.

Kanopé c'est frais, c'est vivifiant, c'est une bouffée d'O2 dans un monde radioactif. C'est surtout une première BD et c'est donc très prometteur. Je suivrais Louise Joor qui donne à ce genre post-apocalyptique, que j'apprécie beaucoup, une touche de féminité (dans ce monde de brute !). Peut-être cette touche mériterait-elle d'être moins tendre afin de s'ouvrir à un public plus exigeant ? Au risque de perdre son style, cela n'en vaut peut-être pas la peine... Dans tous les cas bravo, c'est un bel objet.

Véritable marathon que cette lecture (un pavé de 500 pages). Une enquête policière qui tient en haleine du début à la fin, mêlant la répugnance des crimes et des moeurs avec l'éminence de l'époque (1888). L'authenticité des faits principaux amplifiant le côté sordide de l'histoire. C'est bon et, pour peu qu'on adhère totalement à l'hypothèse du scénariste, l'oeuvre interroge et finit par inquiéter. Seuls bémols pour moi : les interminables divagations du docteur Gull, caractérisant effectivement le degré d'aliénation de l'homme, mais qui ont également épuisées ma lecture des textes, ainsi que la multitudes des personnages...on s'y perd un peu. Enfin, étant donné que, 120 ans plus tard, le mystère accompagne toujours ces pauvres "filles de joie", on peu comprendre et surtout imaginer les difficultés, pour les auteurs, de retracer le plus fidèlement possible, les évènements. Boulot collosal en tout cas.

Un collectif extrémiste contre l'atteinte aux droits des animaux est pris dans un complot lié à la diffusion d'un vecteur épidémique au sein de la population. Quel est-il ? Quelle est son origine ? Comment se propage t-il ? Enquête au coeur de la manipulation expérimentale. Une bien belle série nourrie par des dessins réalistes, c'est très bon. Mais je manque peut-être d'objectivité étant très sensibilisé au fil rouge de la BD, à savoir la cause animale.

Des jeunes désirant voler un couple de retraités tombent dans le délit suite à l'effraction compliquée de leur domicile. L'histoire peu originale s'achève par l'extravagance du personnage du "vieil homme". Je n'ai pas accroché.

Ce n'est pas le Bec que je préfère. Après avoir dévoré "Carthago", je m'attendais à quelque chose de plus prenant, bien que l'auteur aborde une tout autre thématique. L'ambiance antéchrist est en revanche très bien accompagnée par les dessins de Mutti et les couleurs de Francecutto. Moyen.

L'ascension d'un "branleur" de cité dans le milieu de la boxe devenant champion après avoir vécu la précarité familiale et sociale. Bien que n'étant pas fan du thème abordé, l'auteur livre un récit percutant grâce à des dessins efficaces et très dynamiques. Je trouve l'ensemble un peu "cliché", mais on prend plaisir à le parcourir. A lire.

Un space-opéra colossal axé hard-science et conflit spatial dont l'enjeu est le contrôle de l'univers. Les personnages sont bien campés et on salive devant le prochain rebondissement. Bajram a réalisé un travail de recherche impressionnant pour nous pondre un petit bijou d'anticipation. Une aventure complexe qui oscille entre passé, présent, futur et feedback. Accrochez-vous ! Quant à moi, j'attend le nouveau Bajram avec impatience. Merci pour ce très bon moment.

Comic noir dont l'histoire se situe au sein de la communauté amérindienne rongée par les nouveaux maux des "sociétés modernes". Vengeance, corruption, violence, débauche, règlements de compte sur fond de culture ancestrale, une autre Amérique imagée par des planches dynamiques et des dialogues crus, directs, qui vous plongent dans un milieu sans pitié.

Le parcours de Roberto Succo, tueur schizophrène ayant défrayé la chronique française en 1987. La chronologie des évènements est difficile à situer en début de BD. Puis les évènements s'emboîtent au fur et à mesure de la lecture Pas de grande surprise, tant on imagine que la plupart des personnes qui basculent ont un parcours atypique. L'intérêt réside dans la découverte de cette histoire dramatiquement vraie. Les aquarelles d'Ilaria Trondoli apaisent effectivement l'horreur des actes.

On aimerait que les échanges entre le jeune Amadeo et Don Palermo nous tiennent en haleine encore plus longtemps. Plonger encore un peu plus dans l'horreur du milieu, mais au final c'est une histoire d'amour que les auteurs désiraient nous conter. Bon scénar avec un goût de trop peu.

Voilà exactement le genre d'album que j'aime. Zoologie, sciences, technologie, mondes et/ou civilisations inconnue, le tout en immersion dans le monde marin, voire plutôt sous-marin car ici ce n'est plus la surface des océans qui intéresse les auteurs, mais les abysses dans leur sens le plus inhospitalier pour l'homme. C'est dans ce milieu que scientifiques, industriels, mercenaires et chasseurs vont se défier pour la connaissance de cette espèce censée avoir disparue depuis 1,6 millions d'années : le Mégalodon, le plus puissant des prédateurs dans l'histoire des vertébrés. Savoureux !

Pas emballé par le scénario. J'aime bien les dessins réalistes en revanche. Une série que je ne continuerai pas malgré tout. Mais je retenterai du Corbeyrand et du Horne.

Aux temps modernes, l'histoire d'un homme qui choisit de tout quitter et embarque à bord d'un navire marchand, le Batavia.

Intrigue morbide dans une ambiance sombre et pesante. Donne envie de lire la suite.