foossile

Fan de Gaston depuis la première heure, je craignais la reprise de l’anti-héros par une main plus motivée par l’appât du gain que par hommage au grand Franquin. Ce n’est heureusement pas le cas. Mais le résultat est tout aussi malheureux. Les gags tombent à plat, les personnages sont devenus insipides se contentant d’une caricature médiocre de leurs modèles. Faute à des dialogues sans âme, copier coller maladroit des originaux, un dessin certes proche de Franquin mais à la fois très loin. Des erreurs dans les visages, les postures, les points de vue. On est passé de la critique intelligente de la société et du monde du travail à une parodie sans souffle et sans profondeur. Adieu Gaston, ce n’est pas demain qu’on t’égalera.

Une série qui se prolonge au gré d'albums irréguliers. Parfois on s'ennuie, parfois on prend plaisir et de temps en temps une pépite. Hélas cet album est dans la première catégorie alors que grâce à une idée plutôt géniale il aurait pu être être dans la dernière. Il loupe le coche par un dessin bâclé sans âme, un scénario qui pêche par sa banalité et un personnage sans profondeur malgré les maigres tentatives d'en faire un torturé, un incompris, un désoeuvré. Une déception que je garderais malgré tout pour son fond original.

Enorme et belle surprise ! C'est drôle, c'est intelligent avec un dessin tout mignon sans prétention. Ça se lit vite et vite :) Vite car la légèreté de l'ensemble est parfaitement dosée Vite car la compréhension est immédiate (d'où la qualité d'écriture et de la mise en scène) A lire absolument pour passer un bon moment.

Nouvelle série basée sur l'héroïne Kathy Austin de Léo et Rodolphe. Une excellente mise en bouche avec beaucoup de questions laissées en suspend prometteuses pour la suite. Le personnage principal est fidèle à lui-même avec peut-être toujours cette agaçante fausse modestie. Une aventure prometteuse hélas encore une fois desservie par des dessins de moyenne qualité, d'une froideur incommensurable qui rendent les personnages inexpressifs, rigides, ternes dont on a du mal à s'attacher visuellement. Dommage. Reste un bon album qui pourrait se résumer en excellent prologue.

Ce n'est pas parce qu'il y a un ou deux jeux de mots bien vus que cela fait un scénario. Et pourtant. A croire que les auteurs fiers de leurs trouvailles ont peiné à broder une histoire autour de ces quelques, quoique trop rares, bons gags. Ce n'est pas ainsi qu'ils redoreront le blason du petit gaulois qui patauge depuis hélas des années dans la boue de la basse cours de notre très cher coq qui ouvre les albums. A bon entendeur ...

R.I.P. Il faut noter la série complète et non album par album. Car si la qualité diverge en fonction des tomes, c'est l'ensemble qu'il faut appréhender. Telle une oeuvre d'art, on ne se préoccupe pas de chaque coup de pinceau individuellement mais bien du tableau dans sa globalité. Telle est la série R.I.P., chaque engrenage a ses défauts, chaque morceau de l'histoire peut être discutée, chaque personnage est tantôt exagéré tantôt insipide. Et pourtant quand on met tout ensemble, quelle claque. Car c'est cela la vie, du monotone, de l'excitant, du prévisible, de l'improbable. Et quand on lit R.I.P pour la première fois, on se dit, oui, c'est bien, même très bien. Mais quand on lit R.I.P. pour la seconde, voire la troisième fois, on reste muet, sur les fesses, scotché par une oeuvre puissante qui nous rappelle combien l'homme est complexe, faible et fort à la fois. Un série sur l'humanité vu d'un coté sombre et pessimiste qui nous dit : profitez de votre vie, elle est bien plus belle que vous ne le penser.

Deuxième tome sur cette série consacrée à l'immense, le fameux détective Sherlock Holmes. On enfonce des portes ouvertes, on stéréotype à outrance des personnages qui n'ont plus rien à cacher, bref, on réchauffe ce qui a déjà été fait, refait, re-refait. Et pourtant, sous la pâte de Lérion, ce Sherlock Holmes est ressuscité grâce à une mise en page certes qui peut parfois donner des maux de tête mais qui illustre à merveille le titre de la série. Dans la tête de .... Car oui, le schème utilisé pour agencer les cases est brillant et percute nos neurones et rien que pour ça la série mérite d'être lue. L'histoire est intelligente et on s'attache encore une fois au célèbre enquêteur et son comparse de le docteur Watson alors que nous les connaissons déjà si bien. On aurait aimé peut-être une plus grande prise de risque les concernant mais les auteurs se sont contentés de resté dans le déjà-vu jouant la carte de la sécurité. Deux très beaux albums qui s'ils ne brillent pas par leur originalité scénaristique vous laisse une impression de Ouah, quand même. On est plus proche du 3,5 / 5 que du 4 mais bon, ça mérite quand même un 4.

Elfes, Nains, Orcs et Gobelins et maintenant Mages, l'univers n'en finit pas de s'étendre pour le meilleur et surtout pour le pire. Dans cette masse bouillante d'histoires rares sont celles qui tirent vraiment leur épingle du jeu. On va du réchauffé à outrance à l'ubuesque sans limite avec de temps à autre une perle. Si les premiers tomes d'Elfes vous tenaient en haleine par une épopée bien construite avec ces qualités et défauts, la suite de la série et les spin-offs comme Nains, etc ... sont bien en deçà et on sent la pompe à fric. Cet album est mi-figue mi-raison. Il se laisse parcourir agréablement avec une histoire des plus banales et mais qui nous rattache à notre zone de confort sans en dépasser les limites par des incohérences bien trop présentes dans les autres albums. On ne s'ennuie pas mais on ne se passionne pas non plus. Un pas trop mauvais cru.

L'album vient peut-être un peu tard mais la surprise de le voir sortir fut plutôt bonne. On reste dans le ton, l'humour second degré et un dessin régulier font que cet album s'intègre à l'ensemble faisant oublier les années qui le sépare du reste. On aurait peut-être aimé un renouvellement ou une plus grosse prise de risque mais la sureté nous donne une oeuvre agréable à lire et on se surprend à sourire plus d'une fois. Un petit 4. PS : bravo en tout cas pour l'excuse du retard. Vilain Astérix ;)

Un album raté de la série désormais mythique des elfes. Des personnages sans âme, un dessin correct mais sans plus, des couleurs criardes. Mais le plus décevant est le scénario. Si l'histoire de Lah’saa et de ces goules était bien trop longue, le coeur de cet album sans trop en dévoiler aurait pu être passionnant développé sur 4-5 albums. Raccourci à l'extrême, survolant les intrigues à vitesse éclair, tout est condensé dans un seul tome. Le destin des personnages ne surprend nullement face à une histoire convenue et prévisible dés les premières pages. Le seul avantage est la disparition d'un personnage bien trop puissant crée maladroitement dans les tomes précédents dont on sent que les auteurs ne savaient pas trop quoi en faire. Parfois il vaut mieux s'abstenir.

Correction : gare au lieu de garde.. (PS.: on ne peut pas éditer ses propres commentaires ?)

Léo encore une fois poursuit son Odyssée spatiale qu'il a commencé il y fort fort longtemps avec Aldébaran. Si comme toujours le dessin est d'une froideur absolue, les personnages rigides à souhait, l'histoire reste palpitante. La croisée des chemins entre ses deux héroïnes provoque un équilibre bienvenu dans l'histoire où le personnage de Kim était devenu trop central, trop important. Car même si c'est sa destinée, on se passerait bien encore d'une série ou tout tourne autour d'elle. Toutefois garde à la lassitude et j'espère qu'il s'agit là, comme promis, du dernier cycle de cette incroyable épopée.

Zep devrait se contenter de Titeuf et autres séries comiques qu’il maitrise. The end est la deuxième tentative dans le one-shoot mature traitant de sujets plus ou moins grave ayant le mérite d’être originaux. Meme si le dessin maitrisé se prête à l’histoire, on sent une dispersion du scénario qui se retrouve décousue. On a bien du mal à s’attacher aux personnages qui sont insipides sans âmes et sans interêt. Les événements ne surprennent pas, voir nous ennuient tant ils paraissent peu plausibles. L’histoire de fond est par contre un excellent sujet mais n’aurait jamais du tomber entre les mains de Zep qui ne fait qu’effleurer maladroitement la surface. Un one shoot de qualité cependant mais trop décévant dans son ensemble. J’aurais bien mis 2,5 mais pas possible et ca ne mérite clairement pas un 3 sur 5

Fidèle à la série, ce nain se lit sans déplaisir et nous accorde même quelques surprises. Le dessin très académique et sur-photoshopé ne rend l'ambiance que l'univers mérite. Un album correct, voir correct +

Il est loin le temps des "Spirou et Fantasio" de Frankin. On dérive, on chavire et on arrive à une espèce de BD introspective maladroite, lente, aux dialogues mornes et sans vie. L'histoire est alambiquée mais pas dans le bon sens, on ne voit pas où et comment les auteurs veulent nous conduire. Le dessin est quelconque et on n'entre pas dans l'univers de nos héros comme les premiers auteurs savaient faire. Où est cette naïveté géniale qui rendaient Spirou et Fantasio attachants ? Où sont ces histoires incroyables, irréelles mais qu'on voulait tous vivre une fois l'album fermé ? Spirou et Fantasio, paix aient vos âmes, vous avez eu une belle vie et ce ne sont pas les dernières tentatives de résurrection qui vous feront entrer à nouveau dans nos coeurs.

Mon dieu, laissez Jules Verne et son oeuvre aux mains de ceux qui savent. Outre une adaptation des plus paresseuses et qui se permet des écarts improbables, le dessin ne fait pas du tout honneur à l'oeuvre. A éviter à tout prix.

Dessins au niveau de Elfes et Nains à savoir donc un dessin propre mais sans trop de personnalité non plus. Bref, un graphisme agréable qui ne nuit nullement au scénario. Une histoire dans la veine des autres albums associés, quoiqu'un cran en dessous. Rien de bien exceptionnel, mais l'histoire se suit agréablement sans ennui. Peut être juste le clifhanger de la fin qui relève un peu l'ensemble.

Pico Bogue ou l'art de la poésie en BD. Malin, doux, un regard attendrissant sur une enfance espiègle aux personnages très attachants. Ce dixième album nous prouve qu'avec de bonnes idées, le filon ne tarit pas et s'embellit pour nous faire rire, parfois simplement sourire mais à aucun moment nous ennuyer. Les dessins tout droit sortit d'un cahier de brouillon d'un cancre près d'un radiateur rêvant à de belles choses, crayons de couleur à la main. Une pépite.

Encore un batman, encore. Mais c'est Marini, alors je me dis ok, on va voir. Et c'est tout vu. Ou du revu . Ou du re-re-vu.... Rien de bien original, rien d'exceptionnel, rien de mauvais. Batman devrait définitivement prendre sa retraite, il n'y a plus rien à découvrir et Marini s'en rend compte tant son récit est classique, peu original. Les dessins renouvellent par contre un peu le chevalier noir et c'est la seule bonne nouvelle.

Un album qui sort de l'ordinaire. Avec un dessin minimaliste, des idées simples et claires, on arrive à un résultat, drôle, charmeur, attendrissant. Nombreux auteurs devraient en prendre de la graine. A lire et à relire.

Non, non et non ... Si Larcenet avait su créer un album au ton décalé, qui en quelque sorte était un hommage au monde de Valérian, Lupano n'a pas su quand à lui conserver l'esprit originel de la série. Il tombe dans le classique, le déjà-vu, le facile à dessiner (Lauffray est au bas de sa forme, à croire qu'il a été poussé par des délais trop court). Si l'album est correct, il ne rentre pas dans l'épique série d'origine. On ne reconnait ni nos héros favoris, ni l'univers pourtant si particulier. Une déception.

Un peu déçu par cet album qui heureusement conclu ce cycle. L'intrigue est inexistante et l'histoire longuette. On reste cependant attaché aux personnages et surtout à l'univers prolifique sortit de l'imagination de Léo. Je passerais outre le dessin très scolaire de Léo mais là n'est pas sa force. On continue à se perdre dans une ambiance de science fiction mélant technologie et onirisme. Il était temps toutefois que l'histoire se termine laissant la porte ouverte à un nouveau qui est plein de promesse.

On se perd dans cet album qui malheureusement s'engouffre dans des dessins photoshopés qui n'aident donc pas à relever une histoire molle, sans surprise. L'incontournable fils rebelle, le quiproquo éculé, la situation désèspérée font parmi des éternels stéréotypes scénaristiques montrant le manque total d'imagination du scénariste. Très déçu par ce que devient cette série qui pourtant avait du potentiel à la base. Comme quoi, parfois, un changement de direction et d'auteurs ne convient toujours pas.

Zep est un auteur bourré de talents que ce soit au niveau de l'illustration qu'au niveau des scénarii. Il a su montrer une fois de plus qu'il est capable de sortir du monde de Titeuf avec brio. Toutefois, malheureusement, dans "un bruit étrange et beau", il n'a pas réussi à percer la surface d'une histoire pourtant bien menée, se contentant d'effleurer les stéréotypes d'un monde religieux quasi oublié et d'une vie moderne sans interêt. Les personnages sont convenus, sans profondeur et on a du mal à s'identifier à eux ou tout au moins à s'y attacher. Trop de longueurs, sans doute voulues pour accentuer la perdition du personnage principal dans ce monde qui lui est désormais étranger, mais mal maîtrisées qui au lieu de nous laisser une impression de noyade salutaire, nous donne simplement l'envie de tourner les pages plus vite. L'idée était pourtant bonne.

Déjà le tome 14 et je n'ai pas senti le temps passer à lire cette saga. Certes, comme dit dans un précédent commentaire, on peut regretter l'éloignement de l'histoire par rapport à chaque peuple elfe qui était dans les premiers tomes très bien menée. Mais l'histoire de fond avec cette invasion de goules a été mise en place dés le premier tome et a prit de l'ampleur au fur et à mesure. Ce n'est pas comme ci elle tombait comme un cheveux dans la soupe. J'espère simplement que la conclusion ne tardera pas, tous les pions sont en places, y comprit les nains dans la série parallèle et il sera dommage de se la jouer 'series américaines' et de diluer l'histoire dans un amas d'incohérence juste pour faire durer. Ce dernier tome est bien écrit quoique moins riche en profondeur que les précédents laissant place à un peu plus d'action. Les dessins sont toujours de qualité et s'insèrent bien dans l'ensemble malgré les dessinateurs différents. Bref encore du bon ... espérons que cela dure.