fanchjoss

Cette mini-série est un coup d'épée dans l'eau. Il y avait les éléments pour créer une bonne histoire, mais tout a été traité à la va-vite : les personnages, le scénario, et même parfois les dessins !!! En général, les dessins sont beaux, mais parfois les visages ou les proportions sont grandement ratés ; les personnages ne sont pas assez développés pour créer une quelconque empathie , et les antagonistes (romains ou pictes) sont méchants sans véritables explications. On dirait que les auteurs s'en foutaient de leur histoire ou qu'elle les emmerdaient et qu'ils l'ont torchée en 2 coups de cuillère à pot. Et oui, comme il est dit dans l'encadré final, on comprend pourquoi l'Histoire a oublié Brigantus ...

Cette intégrale n°4 regroupant les tomes 7 et 8 des aventures du Crying Freeman est pour moi pour l'instant la plus mauvaise. La série ne volait pas haut jusqu'ici, mais là, on touche presque le fond. Les premiers chapitres de la série sont "intrigants" mais on ne va pas crier au génie non plus. Le statut culte de la série est due au fait qu'à l'époque, peu de mangas était édités en France, et il faut avouer que les dessins sont beaux (un point que l'on ne peut ignorer). Le côté sulfureux du manga y a contribué aussi. Mais ce recueil n°4 n'est juste qu'un prétexte à lire une bd de cul sous couvert d'un scénario insipide d'un niveau même inférieur à un tome de Druuna (et au moins dans Druuna, rien n'est "masqué" et les dessins sont incomparables). Je suis déçu, et j'espère que l'histoire retrouve un regain d'intérêt par la suite.

C'est vrai qu'au niveau des visages, ça laisse assez souvent à désirer, sinon les dessins sont beaux ... par contre, l'histoire, que c'est creux ... trop de planches de remplissage je trouve, il ne se passe quasi rien, on en sait très peu sur les personnages : pourquoi sont ils-là ? où vont-ils ? le 2ème tome a intérêt d'être carton pour expliquer le pourquoi de ce premier tome, sinon je baisserai ma note ; pourtant Hermann et Yves H. sont des auteurs que j'aime bien d'habitude (The Girl from Ipanema, Manhattan Beach 1957). On est loin de Les Aigles de Rome, Murena, Vae Victis, Omula et Rema ... bien loin.

le pari était risqué d'axer l'histoire sur un "reportage animalier" prenant le point de vue du requin, personnage principal de cette "histoire" ; beaux dessins, mais finalement pas grand chose à se mettre sous la dent

Ça y est ! Une vieille amie s’en va … Les aventures de Carmen McCallum m’accompagnent depuis 26 ans, au début de mes années étudiantes, période du début de ma véritable collection de bandes dessinées. Grande période pour le 9ème Art que ce milieu des années 90. Mais toute bonne chose a une fin : pour ma part, le meilleur de la série a été la période de Gess, mon intérêt a diminué pendant la période Emem (scenarii inégaux, pas super fan de la patte graphique mais ça chacun ses goûts) ; alors, je ne sais pas si c’est le retour de Duval à des histoires se référant plus aux premiers cycles de la série, ou le style de Louis aux dessins, je pense sans doute un peu des deux, mais je trouve que les derniers albums concluent (enfin) d’une bonne manière une série dont l’héroïne restera à jamais dans mon cœur de bdphile. Une page de l’Histoire de la BD se referme avec ce dernier tome d’une série que je considère comme culte. Bon vent Carmen, tu l’as bien mérité ta retraite … Travis, tu restes l’un des derniers croûtons de cette magnifique époque de la collection Série B