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Un magnifique récit crépusculaire dans le no man's land des tranchées de la première guerre mondiale.Le scénario de Cédric Apikian est digne d'un des plus beaux films de Sergio Léone Le Bon, la Brute et le Truand), et l'on suit avec passion la traque des différents protagonistes aux intérêts divergents.
Les couleurs de Walter et les dessins de Christian Rossi nous plongent dans la boue et l'âpreté de la première guerre mondiale et certains plans nous rappellent l'admiration des auteurs pour le cinéaste italien Sergio Léone.
Bref, un superbe one-shot, qui de plus éveille l'intérêt du lecteur sur la présence méconnue de soldats amérindiens dans l'armée canadienne en 14-18.
Pour son nouvel album, le vétéran Christian Rossi s'est associé à un nouveau venu dans le clan des scénaristes. Après son épisode sur les amazones que j'avais personnellement trouvé assez moyen scénaristiquement c'est une bonne nouvelle et je dois dire que le courant semble être passé excellemment entre les deux lorsque l'on regarde le rendu final, un one-shot sur un concept du reste assez classique mais à la construction complexe loin d'être évidente.
Le Front français de 1915 est noir comme une nuit éternelle. Dans cet enfer les soldats allemands le redoutent plus que l'assaut, plus que la mort. On le dit partout, capable de vous attraper où que vous soyez. Il serait immortel, envoyé par le diable même. Est-ce un soldat? On l'appelle Odawaa.
L'ouvrage est présenté comme un western et je dois dire qu'il en revêt les thèmes et l'aspect mythique, presque fantastique. Le théâtre du front de 14/18 a beaucoup été abordé en BD, souvent de façon historique, parfois de façon fantastique, le plus souvent dans une veine lovecraftienne compréhensible et qui semble beaucoup inspirer les scénaristes. Ici le référent serait plutôt l'excellent Cinq branches de coton noir sorti début 2018 et qui utilisait cette fois la seconde guerre mondiale pour envoyer un commando noir derrière les lignes allemandes pour récupérer le premier drapeau de la Nation libre américains, aux mains d'un officier nazi collectionneur de reliques? On retrouve dans Odawaa l'idée du commando indigène (des indiens canadiens formant une équipe de snipers redoutables), la noirceur visuelle semblant reprendre la forme du « duel » final d'Apocalypse now, mais surtout l'aspect indéterminé: jamais nous ne savons si nous sommes dans un cauchemar, maintenant, avant, dans le réel ou non. Car le c?ur de l'album est bien la figure d'Odawa, fantôme de terreur dont l'ombre parcourt subrepticement les pages de l'album comme les chants poétiques récités par son officier. [...]
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https://etagereimaginaire.wordpress.com/2020/04/29/la-ballade-du-soldat-odawaa/
La ballade du soldat Odawaa est une bd de celle qui vous marque au fer.
Nous voici plongé en plein c?ur des champs de bataille de la grande guerre dans ses tranchées, ses ruines et la désolation de la barbarie humaine.
La lecture se fait d'une traite, on est immergé immédiatement par l'horreur et la réalité de la guerre.
Le scénario est très captivant,le dessin d'un grand réalisme retranscrit parfaitement la difficile condition de vie (survie) des combattants. Le tout mis en exergue par un choix judicieux des couleurs "sombres" qui accentuent l'atmosphère oppressant du récit.
Cette bd est pour moi une réussite, a découvrir et procéder dans sa bédéthèque.