Scénariste & dessinateur de bandes-dessinées franco-belge né à New York City, New York (États-Unis d'Amérique) et mort à Lauderdale Lakes, Floride (États-Unis d'Amérique).
Will Eisner n'a cessé de travailler pendant plus de soixante ans. Sa carrière a débuté dans «WOW What a Magazine!» en 1936. Jusqu'à son décès à 87 ans, Will Eisner ne s'est jamais résolu à prendre sa retraite.
Très tôt, Eisner et son ami Jerry Iger fondent le studio Eisner-Iger où des dessinateurs comme Bob Kane, Lou Fine, Jack Kirby font leurs débuts.
En 1939, l'association Eisner-Iger cesse et Will Eisner produit des bandes dessinées pour la presse, c'est là que naîtra, entre autres, son personnage le plus célèbre : The Spirit (juin 1940).
En 1942, Eisner est mobilisé. Il dessine des posters pour le moral des troupes ainsi que des bandes dessinées destinées à lutter contre les négligences des soldats.
Après guerre, avec l'aide d'assistants tels que Jules Feiffer puis Wallace (Wally) Wood, Eisner reprend les aventures du Spirit, utilisant son personnage pour explorer des genres très diversifiés, de la science-fiction à l'exploration de la vie quotidienne américaine. Il lance plusieurs séries en dehors du Spirit, mais aucune n'a véritablement de succès. Il finit par abandonner la série Spirit en 1952.
Dans les années 1960-70, Eisner publie peu de bandes dessinées et se consacre surtout à l'illustration éducative ou publicitaire, ainsi qu'à la pédagogie en tant que professeur à l'école des Arts visuels de New York. Ironiquement, c'est à ce moment-là que les critiques ou les historiens de la BD se mettent à découvrir Spirit. La demande en nouvelles aventures de Spirit se fait de plus en plus insistante jusqu'à ce qu'Eisner cède et propose au public quelques nouvelles aventures de son héros.
À 84 ans, il revient sur ses expériences militaires qui se sont poursuivies après la seconde guerre par l'intermédiaire de la revue Army Motors puis de PS Magazine. À cette époque, il est parti en reportage en Corée, au Japon et au Vietnam et il livre aujourd'hui ses souvenirs avec une vitalité et une originalité digne d'un jeune premier dans Mon dernier jour au Vietnam, alors que Petits Miracles est un florilège d'histoires courtes inspirées de sa vie.