Scénariste, dessinateur & coloriste de bandes-dessinées franco-belge né à Tours (France).
Au début des années 1990, Luz signe des planches dans le journal de bandes dessinées Psikopat. À partir d'octobre 1994, il est rédacteur en chef de Chien Méchant, un mensuel de bandes dessinées satiriques, qui connaît six numéros jusqu'en mars 1995. Il collabore ensuite avec l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo dont il devient au fil des années l'un des plus féconds dessinateurs. En 1997, à la suite de l'élection de Catherine Mégret (FN) à la mairie de Vitrolles, il crée dans l'hebdomadaire la rubrique en BD, Les Mégret gèrent la ville, qui tourne en dérision l'élue et son mari Bruno Mégret. En 1998, la publication en album d'un recueil de sa rubrique vaut à Luz d'être attaqué en justice par les époux Mégret : il est finalement relaxé.
À la suite du choc du premier tour de l'élection présidentielle française de 2002, il crée et distribue un petit fanzine, Cambouis dont les premiers numéros sont repris dans un volume publié par L'Association.
Luz, grand « musicovore », collabore aussi bien à un magazine spécialisé comme Les Inrocks qu'avec le musicien Rubin Steiner pour son disque OuMuPo3 (2004). Entre-temps, en 2003, donnant suite à une proposition, il se fait même DJ et anime les soirées parisiennes dansantes de l'Élysée Montmartre, du Pop In ou du Truskel.
Luz réalise également, depuis 2006, le graphisme des albums de Polémix & La Voix Off, groupe proposant des remix politiques sur fond d'humour et de satire. Il collabore aussi avec la photographe suisse Stefmel.
Il apparaît en caméo dans le film Tel père telle fille d'Olivier de Plas (2007).
Luz à la marche du 11 janvier 2015 à Paris.
Le 13 janvier 2015, à la veille de la parution du no 1178 de Charlie Hebdo, conférence de presse dans les locaux de Libération. De gauche à droite : assis, Gérard Biard, Luz, Patrick Pelloux et, debout, Laurent Joffrin, directeur de Libération.
Le 7 janvier 2015, Luz, dont l'anniversaire a lieu le jour même, s'attarde chez lui : en retard à la conférence de rédaction de Charlie Hebdo, il échappe ainsi à l'attentat qui coûte la vie à une partie de ses collègues du journal. Il arrive au siège de Charlie Hebdo peu de temps après l'attentat, et croise dans la rue les terroristes qui, ignorant son identité, ne s'en prennent pas à lui : il est l'une des premières personnes à alerter l'extérieur.
Il déclare ensuite trouver « formidable » le soutien manifesté par l'opinion publique à l'égard de Charlie Hebdo, tout en se disant dépassé par la « charge symbolique » qui pèse désormais sur un journal qui n'a jamais eu vocation d'être consensuel, et méfiant face aux risques de récupération politique8.
Le 11 janvier 2015, il participe à la marche républicaine en mémoire des victimes des attentats des 7-9 janvier.
Le 14 janvier 2015, il devient mondialement célèbre grâce à la une du numéro 1178 de Charlie Hebdo où il dessine le prophète Mahomet, qu'il avait déjà représenté en couverture du no 1011 (dit Charia Hebdo). Certains pays, comme le Sénégal censurent cette couverture. Après la publication, des émeutes ont lieu dans divers endroits. Au Niger, ces émeutes provoquent des incendies d'églises et une dizaine de meurtres.
Dans une interview vidéo accordée à Vice, Luz revient sur les détails de ces journées et sur les réactions à la une du 14 janvier. Il commente à ce sujet :
« Je pense que la majorité des musulmans s'en foutent de Charlie Hebdo. Je pense que les gens qui s'arrogent le droit de dire que l'ensemble de la communauté musulmane a été offensée sont des gens qui prennent les musulmans pour des imbéciles. »
Il explique en outre que son dessin en une du no 1178 doit être compris comme un « pardon mutuel » entre le personnage caricaturé sur la couverture du numéro Charia Hebdo, et le caricaturiste qui l'avait dessiné : « Moi, en tant qu'auteur, je suis désolé de t'avoir foutu là-dedans, et lui, en tant que personnage, il me pardonnait. »
En avril 2015, il annonce dans un entretien aux Inrocks qu'il ne dessinera plus Mahomet.
En mai 2015, il déclare dans le journal Libération qu'il quitte l'équipe de Charlie Hebdo en septembre 2015 pour des raisons personnelles.
En mai 2015 également, est publiée aux éditions Futuropolis sa bande dessinée Catharsis, dans laquelle il évoque sa vie personnelle et professionnelle après les attentats contre Charlie Hebdo. La critique du journal Le Figaro mentionne qu'il y dépeint ses « cauchemars, crises d'insomnies sévères, de paranoïa ou de nerfs, scènes d'amour exutoires avec sa compagne et, surtout, les doutes sur sa capacité à continuer le dessin. » Pour la critique du journal L'Express : « C'est aussi l'histoire, très personnelle, d'une bataille et d'une victoire. Celle d'un survivant qui refuse de sombrer. » L'album rencontre un vif succès dès sa sortie : « En moins d'un mois, ce récit en est déjà à son troisième tirage, et a été imprimé à 90.000 exemplaires. »
source Wikipedia