Scénariste, dessinateur & coloriste de bandes-dessinées franco-belge né le 21 décembre 1935 à Bruxelles (Belgique) et mort le 30 avril 2017 à Bruxelles (Belgique).
Dès 1954, il publie « Ginger », une série policière pour le journal Héroïc-Albums de Fernand Cheneval. Il excelle déjà dans la mise en scène d’intrigues musclées.
En 1956, il suit son collègue Maurice Tillieux qui se voit engagé au Journal Spirou. Charles Dupuis l’envoie chez André Franquin, pour qui il cherche constamment des collaborateurs qui assurent au journal une production régulière de « Spirou et Fantasio » et des diverses BD signées Franquin. C’est l’aventure de l’Atelier, situé rue du Brésil, à Ixelles. Malgré une différence de style évidente, Franquin met son jeune protégé au travail sur « Les chroniques de Starter » (que Jidéhem reprend bien vite tout seul), sur « Gaston Lagaffe » et sur les décors de « Spirou et Fantasio ».
Jidéhem, alias Jean De Mesmaeker, offrira d’ailleurs son patronyme au célèbre « homme aux contrats » qui figure dans les gags de Gaston.
L’osmose entre Franquin et Jidéhem perdure jusqu’en 1968, avec la sortie des derniers gags de Gaston sur lesquels travaille Jidéhem, et la publication de Panade à Champignac, dernier épisode de « Spirou et Fantasio » réalisé par Franquin.
Depuis 1965, Jidéhem assume seul les aventures de Starter et de son complice Pipette, qui vont être supplantés par une petite fille qu’ils prennent sous leur aile, la trépidante Sophie. Sophie vivra une vingtaine d’aventures parues dans le Journal Spirou. En 1979, Jidéhem revient à ses premières amours et développe le personnage de « Ginger », créé 25 ans plus tôt. Quatre albums sont sortis, aux éditions Dupuis, puis chez Joker Productions.
Jidéhem est un auteur prolifique et il mit son talent inné à dessiner les véhicules automobiles de la manière la plus expressive au service de L’auto-journal (« Ne jouez pas avec la vie! ») ou des « Chroniques de Starter ».
Dans les années 1990, il adapte des chansons paillardes et grivoises en BD.
Ces dernières années, atteint par des soucis de santé, il fut moins prolifique, mais il n’abandonna jamais le pinceau, réalisant pour son plaisir de grandes illustrations dans la tradition de la BD franco-belge. Jidéhem était un témoin précieux du travail, de l’exigence et du savoir-faire qu’il partageait avec les « grands anciens » que sont Franquin, Roba, Will ou Tillieux.