Scénariste & dessinateur de bandes-dessinées franco-belge né à Strasbourg (France) et mort à Paris (France).
Né le 6 janvier 1832 à Strasbourg, Gustave Doré étonne d’abord par son étonnante précocité. À quinze ans seulement, il rencontre Charles Philipon, alors directeur du Journal pour Rire et éditeur chez Aubert et Cie. C’est le début d’une grande carrière de caricaturiste. Dans les sept ans qui suivent, il fournira pas moins de 1379 dessins, devenant l’une de ses vedettes. Doré signe également quatre albums de bande dessinée dans sa jeunesse : Les Travaux d’Hercule (1847), Trois artistes incompris et mécontents (1851), Des-Agréments d’un voyage d’agrément (1851) ; et le plus célèbre, Histoire pittoresque, dramatique et caricaturale de la Sainte Russie (1854)
Mais Doré recherche une reconnaissance que la veine comique ne peut lui apporter. Il se lance alors dans une grande entreprise d’illustration des classiques de la littérature et abandonne presque définitivement l’écriture. C’est le temps des chefs-d’œuvre : Don Quichotte, l’Enfer, les Fables de la Fontaine, le Capitaine Fracasse, le Baron de Munchhausen… Dans le même temps, il se fait peintre et sculpteur, ce qui le rendra surtout célèbre dans le monde anglo-saxon.
À sa mort à Paris le 23 janvier 1883 d’une crise cardiaque (il avait 51 ans), on recense une œuvre riche de presque 10 000 illustrations, 133 toiles et quelques aquarelles. En bonne justice, c’est son titanesque travail d’illustrateur qui lui a permis de rentrer dans l’inconscient collectif. Pourtant, en seulement quelques années et quatre livres — seuls témoins, d’ailleurs, de son œuvre d’auteur — Doré a défriché avec génie un art encore naissant.