À partir du plus insignifiant des quotidiens - un homme qui attend son bus - Kirchner bâtit un univers désopilant et vertigineux. En 6 ou 8 cases, sans dialogue, cette situation ordinaire bascule dans la quatrième dimension, la ville est transfigurée en un labyrinthe surréaliste. À l'instar de Little Nemo, Le Bus met en scène un univers de papier abyssal où l'extraordinaire peut surgir de toute part. Les bouches à incendies prennent vie, un bus sombre dans la délinquance, l'image est soudain rappelée à sa platitude. L'horizon vers lequel file le bus n'est plus qu'à une portée de main...
"Le bus" c'est tout ce que j'aime : des idées simples et pourtant géniales, un humour qui a oublié d'être bête, un dessin soigné. Si vous avez aimé les mondes obliques, les idées noires ou encore Julius Corentin, vous aimerez le bus ! J'attaque le tome 2 avec grand plaisir !
Simple, Brillant et Efficace, assez unique en son genre par l'absurde.