oursuivant son exploration des ressources de la boîte noire, il a mis au point l’aspison qui, comme son nom peut le laisser supposer, aspire les sons. Le rêve de tous les ennemis du vacarme de nos sociétés modernes. Au diable, les décibels superfétatoires, les fausses notes tellement dommageables à nos vies survoltées ! Évidemment, chaque invention de génie possède ses côtés désagréables. Par exemple, supprimer les cris de douleurs qui vous hérissent le nerf auditif, c’est bien. Mais quand on s’appelle Jean Racine, que l’on est dentiste et que l’on n’entend pas les plaintes de ses patients, cela peut provoquer des réactions violentes de la part de celui qui se trouve du mauvais côté de la fraise. Et s’il nous débarrasse des bruits incongrus, l’aspison ne peut empêcher les mauvaises idées de naître dans l’esprit mal intentionné du commandant Alexander et de son éternel complice, Kalloway, toujours au service de Monsieur. Imaginez ce que donne le braquage d’une banque sans que soit émis le moindre son… Pas d’alarme, pas de cris terrorisés, pas d’appels au secours, pas de sirènes de police dérangeant d'intègres pillards de banque en plein exercice de leurs occupations. Et il reste un très, très gros problème : la capacité de l’aspirateur de son n’est pas infinie. À terme, il faut vider l’aspison, qui évacue en une seule fois les millions de décibels avalés. Bonne chance, les oreilles !
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