Le petit Roi (one-shot) FR

Synopsis

Le 9 septembre 1934, apparut dans la presse américaine, sous forme de planche muette et dominicale, un souverain de fantaisie, personnage imaginé par le dessinateur Otto Soglow : Le Petit Roi.
Son dessin d’humour sophistiqué, au graphisme simplifié, épuré, s’imposa vite dans l’histoire de l’humour américain et séduit le prolifique et omniprésent gagman-dessinateur Bob Dunn qui lui fournit un grand nombre de gags jusque vers 1941.
Otto illustra plus de quarante livres, pratiqua le dessin publicitaire et fut l’un des sept fondateurs de la National Cartoonist Society en I946. Il en reçut la distinction suprême, le Reuben, en 1968. Il dessinait encore un Petit Roi en déclin quand il mourut en 1975.
Souverain de fantaisie, souverain pacifiste, Le petit Roi, vivant paisiblement dans son palais, affronte les mille et une tracasseries de la vie, et les incidents saugrenus d’un quotidien "doré". Il trouve toujours des solutions insolites, cocasses et malicieuses. C’est le roi des gens ordinaires, joyeux et non inhibés.
Il a des réactions d’homme de la rue, de roturier, mais aussi des réactions d’enfant : il se déguise volontiers, rêve de suivre les pompiers, les Bohémiens, le cirque.
Il montre un désintérêt total pour tout ce qui peut être activité intellectuelle, et lorsque ses chambellans s’intéressent à la peinture, lui, traînant son ennui, se contente de graffitis enfantins ou de lancer des cacahuètes dans la ventaille d’une armure.
Il y a beaucoup de Soglow dans le personnage du Petit Roi, notamment par sa taille : le Petit Roi semble bien être le plus habitant de son pays, il passe son temps à regarder les gens de bas en haut quand il ne trône plus, et dès qu’il s’approche d’eux il perd de vue leur visage, caché par un torse avantageux ou une imposante poitrine. Or Soglow culminait à moins d’un mètre cinquante dans un pays de grands gaillards...
Avec son manteau de velours rouge, son hermine, sa couronne dorée, et ses moustaches-bacchantes en croissant de lune, il règne en débonnaire sur ces pages.

La simplicité du graphisme, ses rondeurs géométriques, les à-plats francs de la couleur, l’élégance et la sobriété de la mise en page, en font un chef d’œuvre dans le style Art-déco.