En plein coeur de la bataille de Verdun, la religieuse Isabelle de Ferlon est condamnée au peloton d’exécution pour être intervenue en faveur du sous-lieutenant Bouteloup, accusé de haute trahison. Parallèlement à ce drame personnel, l’horreur collective de la guerre continue. Mais une lueur d’humanité apparaît en la personne de Marie Curie, mandatée sur le front pour y présenter son invention de radiographie mobile destinée à soulager blessés et médecins d’opérations inutiles. L’autochir L’Ambulance 13 est choisie pour l’expérimentation. C’est l’occasion pour Émilie, la dessinatrice montmartroise auteure des plans de l’appareil, de revoir son amour, Bouteloup. Un album où les femmes dans la guerre ont la part belle...
Dans ce volume, nous retrouvons le sous-lieutenant Bouteloup et son équipe confrontés aussi bien aux horreurs de la guerre qu'à la cruauté de ceux qui la font. Les quatre premières planches pose le décor de cette histoire où l'aspect machiavélique de certains chefs est mis en avant. Bouteloup est désigné pour effectuer la visite médicale autorisant l'exécution d'Isabelle, la religieuse lorraine dont il est amoureux, c'est également lui qui doit signer le certificat de décès. Par la suite l'équipe de l'ambulance 13 est envoyée en première ligne au cours des combats meurtriers du Chemin des Dames. Ordas et Cothias au scénario et Mounier au dessin nous décrivent l'horreur que fut la Grande Guerre, aussi bien les combats contre l'ennemi que les haines qui existent entre les soldats du même camp. Un album très réussi qui termine l'aventure de l'ambulance 13. Le mot de la fin tient dans la dernière bulle de l'album lorsque qu'un «planqué» dit à Bouteloup : «Vous, les poilus, vous devenez encombrants, vous savez ?»