En 1989, ils étaient deux. Deux clowns, Grocko et Clock, se déplaçant de cités en cités, y installant leur spectacle pour apporter un peu de joie, un peu de rire, modestement. Lors d’un séjour aux Hauts-Vents, Grocko est assassiné par la mère dépressive du petit Djin, un des enfants de la cité. Un geste fou, très médiatisé, qui a vite deux conséquences: l’église des Hauts-Vents est fermée définitivement par le diocèse (la mère était la bonne du curé) et la réputation de la cité est entachée à jamais. Pour tout le monde ce n’est plus qu’un coupe-gorge, un asile de dingues. Le monde extérieur se détourne de la cité et l’abandonne à une violence plus ou moins larvée. Dix ans plus tard, un nouveau curé arrive aux Hauts-Vents pour rouvrir l’église. Le jour même, la cité explose et Clock, le clown survivant, est assassiné à son tour. La seconde partie montre une cité apparemment apaisée, la neige recouvrant les voitures calcinées. Les cours d’immeubles résonnent des chants des enfants proposant de rejoindre le père Desternod pour la messe de Noël. L’œcuménisme est de rigueur après ces jours troublés et l’imam souhaite se joindre à la cérémonie. Cependant, la tension reste de mise. Les jeunes ont bloqué l’unique route menant aux Hauts-Vents, coupant la cité du reste du monde pour empêcher la police d’arrêter Djin, soupçonné du meurtre de son ami Rachid. Et l’on commence à mieux cerner les acteurs du drame...
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