Un bon flic doit être détendu, sûr de lui, un brin dominateur.
L'inspecteur Moroni croque calmant sur calmant, se demande s'il ne serait pas prudent de poser un quatrième verrou sur la porte de sa chambre, et tremble à l'idée d'une visite prochaine de sa maman.
Un bon flic se doit d'affronter le danger avec courage et détermination.
L'inspecteur Moroni ne se rend au stand de tir de la police qu'un gilet pare-balles bien serré sur son torse étroit.
Un bon flic doit pouvoir enfoncer une porte d'un bon coup d'épaule.
L'inspecteur Moroni est, à la rigueur, capable de se défoncer l'épaule d'un bon coup de porte.
Un bon flic doit se méfier de ses premières impressions, ne s'appuyer que sur les faits.
L'inspecteur Moroni ne comprend rien à rien. Non, c'est injuste, je reprends. L'inspecteur Moroni pige tout de travers.
Dès sa première mission, cette catastrophe ambulante transformera son co-équipier -un costaud ayant trente ans de métier, fils !- en cette chose tremblotante reposant sur un lit d'hôpital et dont les battements de coeur menacent à tout moment de faire exploser son monitoring cardiaque !.
Bref, l'inspecteur Moroni est remarquablement bien parti pour occuper dans la littérature policière une place identique à celle que tient Rantanplan dans l'Ouest sauvage.
Le lecteur, lui, se bidonne devant les " exploits " de cette grande brigue coincée.
Les premiers pas de l'inspecteur Moroni sont également les premiers pas étincelants, dans la collection Poisson-Pilote de Dargaud, du Canadien Guy Delisle, auteur de trois remarquables albums à L'Association.
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