Synopsis
A la fin de 1904, naissait dans le Herald le premier chef d’œuvre de la bande dessinée, Little Nemo in Slumberland. La direction du Chicago Tribune fit alors appel à un dessinateur de réputation internationale, Lyonel Feininger (il vivait en Allemagne), pour créer les Kin-der-Kids, qui retracent, en couleurs, dans un style graphique d’une hardiesse nouvelle, les aventures d’un groupe d’enfants turbulents (et de caractères bien différents!) embarqués à New York dans la baignoire familiale pour un long voyage autour du monde.
Daniel Webster Kin-Der a une grosse tête : c’est l’intellectuel de la famille. Sherlock le teckel veille sur lui. Son frère Piemouth, le goinfre, n’est au contraire qu’un estomac ambulant : il a battu des records de gloutonnerie ! Le troisième, Théodore Kin-Der, surnommé "l’invincible Teddy", est doué d’une constitution exceptionnelle : malgré son aspect malingre, aucun exploit physique ne l’arrête.
Avec eux, nous rencontrons l’oncle Kin-Der, grand fumeur de pipe et doté d’un accent germanique qui trahit ses origines. Sa sœur, tante Jim-Jam, veuve vertueuse et volontaire que les Kin-der-Kids ont surnommée "le dragon", tient en main le cousin Gussie (il n’est peut-être pas très intelligent, mais il y a encore de la place dans son chapeau). Il ne faut pas oublier M. Phileas P. Pillsbury, inventeur de la pilule de croissance, qu’il a expérimentée sur lui-même, et avec laquelle il élève cinq longues fillettes. Ni le petit Japansky, un automate aquatique que l’oncle Kin-Der a trouvé en allant à la pêche : il sera bien utile pour propulser la baignoire. Quant au mystérieux Pete, personne ne sait au juste ce qu’il est : il apparaît toujours aux moments critiques, sur son petit nuage privé, accompagné de son chien aux yeux phosphorescents.
En même temps que les Kin-der-Kids, Lyonel Feininger fit apparaître une série poétique : Wee Willie Winkie’s World, qui nous mène dans un monde enchanté. Puis il abandonna la bande dessinée et se consacra entièrement à la peinture. Son nom reste attaché à ceux de Kandinsky, Paul Klee et du Bauhaus. C’est ce qui fait aussi l’originalité de son style. Expressionniste et constructiviste, faisant déjà présager le cubisme. Feininger a introduit dans la bande dessinée les recherches nouvelles de l’art, au moment où Winsor McCay, avec Little Nemo, y faisait s’épanouir les dernières arabesques du Modern Style.
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