Uncle Sam (one-shot) FR

Uncle Sam

Comic

Détails de l'édition

Scénario
Steve Darnall
Dessin
Alex Ross
Éditeur
Semic
Date de publication
1 février 2003
Dépot légal
Février 2003
Édition
Édition originale - 1 réédition
Couverture à rabats avec un marque-page à découper.
Format
Broché - 94 pages - 12.55€
Dimensions
26cm x 17cm
EAN
978-2-9140-8277-8

L'avis des BDnautes

4.3 / 5
4 1 1 9 35

Synopsis

Il ère dans la cité, son costume en haillons, hagard. Il revoit des moments du passé, retrouve les autres. Il observe l'Amérique violente, polluée, raciste. Comment en est-on arrivé là? Il est l'Oncle Sam. Il est l'Âme de l'Amérique.

Toutes les éditions

Édition originale de juin 2001

Titre
Uncle Sam
Édition
Semic - 12 juin 2001
Édition originale
Format
96 pages - 10€
EAN
978-2-9140-8236-5
Possesseurs
24
Informations sur l'édition
Couverture à rabats comprenant à marque-page à découper.

Édition originale de février 2003

Titre
Uncle Sam
Édition
Semic - 1 février 2003
Édition originale
Dépot légal
Février 2003
Format
94 pages - 12.55€
EAN
978-2-9140-8277-8
Possesseurs
11
Informations sur l'édition
Couverture à rabats avec un marque-page à découper.

L'avis de la communauté

Commentaires


  1. Blondin
    Il y a 4 ans

    Ma récente lecture du plutôt réussi Strange fruit m'a donné envie de me replonger dans les ouvrages du grand Alex Ross, chef de file de l'école hyper-réaliste des comics de super-héros et peut-être le plus iconique des dessinateurs de l'écurie DC. Connu pour ses deux plus grands ouvrages, le mythique (et encyclopédique...) Kindgome Come et donc, cet Uncle Sam. Ce dernier arrive assez tôt dans la carrière de Ross et a le grand mérite de se présenter comme un véritable roman-graphique, relativement court, qui marque le style de Ross avec cette colorisation directe et ce très grand sens de la mise en scène. Surtout, il nous dispense d'un côté kitsch que revêt l'oeuvre d'Alex Ross de part son style, son rattachement exclusif aux héros classiques de DC et au Golden Age.


    Résumer l'intrigue d'Uncle Sam est ardu mais surtout inutile car il s'agit d'un concept, d'une allégorie visant à faire parcourir par l'Oncle Sam, l'âme de l'Amérique, l'histoire de son pays, des idéaux de la guerre d'indépendance aux renoncements et perversions qui ont abouti à une corruption généralisée des âmes et des esprits... Véritable pamphlet politique d'une même force que les films de Michael Moore, cet album est exigeant (comme tous les ouvrages d'Alex Ross du reste...) en ce que sa narration encrée dans un délire fait d'aller retours entre la mémoire du personnage et ce qu'il observe de nos jours insère alterne pensées et bruits erratiques de ce qui l'entoure. Sous la forme d'un vieux clochard décrépi et halluciné, Oncle Sam subit chaque violence du quotidien comme un choc qui le ramène à ce que devait être l'Amérique et à une déviance qui a finalement commencé très tôt... dès les premières escarmouches avec les anglais! Les auteurs ont un propos très dur sur ce qu'est devenu leur pays et cela a d'autant plus de force que la carrière du dessinateur s'est faite entièrement sur l'iconographie nationaliste des super-héros de l'Age d'Or et leur idéal de justice et de droiture.

    Si certains passages sont évidents (on assiste à l'assassinat de Kennedy à la Ford Hunger March de 1932 qui vit la police tirer sur une manifestation d'ouvriers Ford ou l'attentat d'Oklahoma city), d'autres nécessitent une bonne connaissance de l'histoire américaine. Chacun prendra ce qu'il peut mais l'essentiel du propos (sublimement mis en images cela va sans dire) reste très clair. Sur la dernière partie Sam entame un dialogue avec sa version féminine, Columbia, incarnant l'Etat, avec la pauvre Marianne française aussi désespérée que lui par ce qu'est devenue sa République ou encore l'ours soviétique aussi mal en point que les autres, avant de rencontrer ce que les américains ont fait de lui, sorte de pendant négatif mettant face à face l'idéal et la réalité du mythe américain...

    (Re)lire aujourd'hui Uncle Sam donne une portée assez sidérante lorsqu'on mets en parallèle l'Amérique de Trump, considéré par beaucoup comme la pire présidence de l'histoire du pays, et cet album qui aurait pu sortir aujourd'hui alors qu'il a vingt ans... Cet écart renforce le propos de l'ouvrage qui nous assène que l'Amérique est un mythe mort-né et que les tragiques épisodes de son histoire ne sont pas des incidents mais la logique directe des choix politiques de générations de dirigeants avec la complicité passive d'une population qui préfère lire des BD de super-héros en slip plutôt que de s'interroger sur la manière de reprendre les rennes de ce navire à la dérive...

    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2020/06/19/uncle-sam

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