Stray Bullets, c’est l’histoire de gens qui prennent les mauvaises décisions. Des paumés, des camés, des pauvres types qui perdent le contrôle de leurs vies. Une fillette assiste à un double meurtre, un jeune homme tombe amoureux de la mauvaise personne. Quant à Amy Racecar, elle parle à Dieu… Cette série de portraits constitue autant de fables modernes et sinistres, drôles parfois, violentes toujours.
Premier des trois tomes de Stray Bullets parus chez Delcourt, jusqu'ici pratiquement inédit en français dans l'intégralité des numéros présentés. Davis Lapham a travaillé en studio à la fois chez DC et Marvel avant de lancer en 1995 son label indépendant El Capitan pour créer cette série. Nous parlons ici de comic de série noire en suivant les aventures violentes de plusieurs personnages dans l'Amérique de la fin des années 70 jusqu'au années 80. On pense inévitablement aux ambiance du Tarentino de "Réservoir dog" et de "Pulp fiction" en lisant ces histoires qui rassemblent truands et paumés, le tout enrobé d'un humour noir décapant. Le trait de Lapham est souple et dense et chaque épisode s'achève brillamment en relançant le suspense. Malgré une publication irrégulière, la trame narrative tient la distance sans s'essouffler et les personnages récurrents prennent de l'étoffe à chaque chapitre. C'est le genre de comic fleuve qui vous tient en haleine. Stary Bullets a été récompensée par des Eisner Awards en 1996 et 1997.