Jamais à l’abri… » Juillet 1949. Joseph Joanovici comparaît devant la Cour de Justice de Paris pour collaboration. Son avocat est optimiste : les jurés lui pardonneront d’avoir fait fortune sur le dos des nazis, quand ils verront le nombre de Juifs qu’il a sauvés ! Monsieur Joseph lui aussi veut encore croire qu’il pourra se faire oublier, peut-être même trouver refuge en Terre Promise... C’est sans compter sur la haine tenace du juge Legentil, qui suivrait son ennemi intime jusqu’en enfer si cela lui permettait de faire triompher la justice. Immense succès public et critique, récompensée par le Prix de la Série à Angoulême, la saga de Fabien Nury et Sylvain Vallée se clôture superbement par ce 6e album. Les dernières années d’un personnage ambigu et magnifique, dont les paradoxes incroyables, mis en exergue avec virtuosité par les deux auteurs, perturbent les notions de bien et de mal...
Le dernier tome de la "véritable" histoire de Joseph Joanovici nous annonce la fin de ce personnage hors du commun. Résistant ? Collabo ? Opportuniste ? Quelque soit les qualificatifs employés, cet homme illettré mais ayant un sens du commerce hors norme, juif de surcroit, doit faire face à ses actes de collaboration avec les allemands pendant la guerre.
Fournir de la matière première (métaux) à l'occupant, même en le faisant payer le prix fort afin que cet argent serve, en partie, à sauver les juifs de la mort.
L'ultime épisode va plus dans l'émotionnelle, le lecteur est touché par ce que vit Joanovici, se sent proche du personnage : la mort de sa femme, l'éloignement de ses filles et son incompréhension des chefs d'accusation. Mais il continu de se battre, il va même jusqu'à fuir en Israël. On se prend facilement au jeu de l'émotion, car nous pouvons nous poser cette question : Qu'aurions nous fait si nous étions à sa place ?
Après 6 tomes de haute qualité, ce dernier et ultime épisode finit en beauté. On regrette presque que la série soit fini.
Une conclusion à la hauteur de la série. A lire et à posséder pour les amateurs de thriller - biopic - de guerre.
Si le tome précédent était intense, celui ci ne l'est pas moins. A l'heure où la pugnacité du "petit juge de Melun" commence à porter ses fruits, on peut pas s'empêcher d'avoir de la compassion pour sa cible. Mi-héros mi-monstre, l'acharnement qu'on lui porte peut paraître disproportionné dans le temps.
Comme depuis le début de la série, les dessins et la mise en page sont très soignés. Le scénario est très bien servi par cette histoire pationnante et exceptionnelle.
La combinaison de tout ça donne une fin et une série très réussie.