À la pointe Saint-Mathieu, dans le Finistère, un crime odieux a été commis. Dominique, un jeune vagabond qui rôdait dans le coin cette nuit-là, rejoint un groupe de marcheurs à leur point de départ des chemins de Compostelle bretons. L'Ankou, personnage légendaire de la mort, les regarde partir.
Au même moment, Blanche, dans les Ardennes, passe par la ligne Maginot.
Le personnage de la mort hante les lieux...
Le mystérieux Dominique disparaît ensuite du groupe de marcheurs. À l'occasion d'un fest-noz, grand bal breton, son chemin croise alors celui de Céline, partie seule du Mont-Saint-Michel. Ensemble, ils quitteront le chemin traditionnel vers Compostelle pour se rendre dans la forêt de Brocéliande, toute proche, lieu magique et légendaire, mais pas sans danger...
La série «Les chemins de Compostelle» a débutée par un très bon 1er tome, elle continue sur la même voie. Elle nous présente 4 personnes en quête de mystique, de fantastique, d'aventure et surtout d'eux-même. «L'Ankou, le Diable et la Novice» évoque les premiers pas de nos pèlerins. Si Blanche reste le personnage principal, une grande partie de cet album est consacrée à Céline, la Novice et Dominique, est-il l'Ankou ou le Diable ? Alexandre lui, reste en arrière plan. Servais nous fait une présentation croisée des Ardennes et de la Bretagne, de Rimbaud (Arthur) et du Roi Arthur, sur un fond d'enquête policière. Si les textes sont parfois longs, ils sont très bien écrits et le dessin clair, net et précis ajoute encore au plaisir de la lecture. Cette fois encore, la colorisation est d'une grande qualité, la douceur des teintes renforçant la beauté du dessin. «Les chemins de Compostelle» est une série qui mérite déjà sa place parmi les incontournables de la bande dessinée. À noter qu'il existe une édition limitée de 2 700 exemplaires, augmentée d'un ex-libris numéroté et signé et d'un dossier illustré par Servais.