Trente ans de manifs, trente ans de castagne. La vie d'Eugène Lacrymo n'est que stress et gnons - sans compter les injures : trépané de la balayette, foutriquet des roubignolles, morbac à chameau, cresson de chasse d'eau, et autres douceurs.
Les manifs de déménageurs, ça fait mal : ils commencent par expédier des broutilles, mais on arrive vite au piano à queue. Les manifs de petits artisans, ça a le mérite d'être varié : on rencontre des cordonniers, des maraîchers et des ramoneurs - ou plutôt, des godasses, des salades et des cheminées. Les manifs de tripiers, c'est tout à fait dégueulasse, et la surveillance de l'ambassade de l'Ousséksaszian, c'est explosif. A côté, le hooligan de base est plutôt confortable : il suffit de l'achever une fois qu'il s'est déjà " expliqué " avec ses copains. Déloger des extra-terrestres sans papier, c'est cruel, et empêcher les vieilles dames de nourrir les pigeons, c'est déprimant. Là, confronté aux gargouillements d'estomac du volatile, Lacrymo craque.
On dit que Cohn-Bendit apprécie la série, et partout où se déplace Achdé, il trouve toujours un CRS pour lui demander une dédicace. Ce qui prouve qu'il a bien fait de se pencher sur les déboires de cette corporation mal connue.
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