Cela fait plus de 10 ans maintenant que Roberto Baldazzini élabore ce que beaucoup d’observateurs internationaux jugent être un chef-d’oeuvre de la bande dessinée érotique. Si la découverte de la sensualité et de la bisexualité des singes bonobos a autrefois mis en doute la conception moralisatrice d'un règne du vivant strictement régi par le principe reproductif, aucun dessinateur n’avait osé imaginer et mettre en scène un Eden aussi sensuel et sans complexe. Moebius, préfacier du tome 1+2 de cette série, s'extasiait même devant le "verbe atone" de l’Italien, et sa "vision fantasmatique, sans aucune retenue, mais vierge de toute colère, de toute culpabilité et de tout tourment." Il s'agit ici du 5ème et dernier tome de la série Casa Howhard, l’oeuvre maîtresse de Baldazzini : une série débutée il y a plus de dix ans en Italie. Dans cet ultime épisode de cette fresque hallucinante de poésie et de fantasmes fous, Baldazzini explore les territoires du manga en appliquant le style japonais à ses créatures parfaites.
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