En cette année 1917, le jeune médecin de première ligne Louis-Charles Bouteloup est un officier dérangeant, car il refuse de fermer les yeux sur les aberrations de la hiérarchie. Faute de réussir à lui faire plier la nuque, l’état-major l’affecte à un secteur moins sensible, en Alsace, où Bouteloup a pour mission de former les futurs chirurgiens de tranchée américains qui s’apprêtent à entrer dans le conflit. Il a la surprise d’y côtoyer les parias de l’armée, les têtes brûlées des Corps francs, et les Peaux-Rouges, arrachés à leur réserve pour tester les défenses ennemies. Bouteloup, une fois encore, ne manquera pas de sujets de rébellion
Le 5e volume de «l'ambulance 13» se déroule en 1917. On retrouve le médecin Louis-Charles Bouteloup toujours en conflit avec sa hiérarchie. L'État-major décide de l'éloigner et le mute dans un secteur moins sensible, en Alsace. Bouteloup y découvre les exclus de cette guerre, les corps francs sans existence réelle et les Indiens arrachés à leur réserve pour aller se faire massacrer «convenablement» sur le sol Français.
Le scénario de Patrice Ordas est très bien construit et nous fait découvrir des aspects oubliés (cachés) de la Grande Guerre, les corps francs et les peaux-rouges, véritable chair à canon. Le dessin d'Alain Mounier sobre et précis sait rendre les horreurs de la guerre sans voyeurisme. La colorisation de Sébastien Bouet met en valeur à la fois le dessin et le texte en apportant des teintes bien choisies en fonction des situation présentées. Un très bon album qui se termine de façon à tenir le lecteur en haleine. La suite et la fin (?) dans le tome 6. À noter en fin d'album 8 pages de présentation historique du service de santé des armées.