Mai 1862, Virginie. Voilà plus d’un an que la guerre de Sécession fait rage aux États-Unis. Allan Pinkerton est à présent le chef des services de renseignement de l’armée de l’Union et de la sécurité rapprochée du président Abraham Lincoln. Envoyé en mission dans un camp confédéré, l’un de ses espions lui rapporte ce qui pourrait bien être la clé de la victoire finale : un plan de bataille, écrit par la main du général Lee en personne !
Antietam avril 1863, 23 000 victimes (tués, blessés, disparus ou prisonniers) en un jour, soit quatre fois plus de pertes que lors du débarquement du 6 juin 1944. Cette bataille est marquée par l'immobilisme coupable du général Georges Mac Clellan qui ne prit aucunes initiatives alors que les plans de bataille ennemis lui avaient été remis (ici on laisse le mérite à "l'Agence" en fait ils furent trouvés par hasard, Mac Clellan expliquera son inaction par cet étrange hasard qu'il ne voulu pas croire).
Ce troisième tome de Pinkerton est décevant. Le scénario de Rémi Guérin est totalement décousu. Les 8 pages relatant les évènements d'Happer's Farm en 1859 arrivent comme un cheveu dans la soupe sans aucune logique alors que pour beaucoup, ils sont l'un des faits majeurs ayant provoqués la guerre de Sécession (1861-1865). De plus le caractère de Pinkerton ne trouve pas sa place dans cette histoire, il semble dépasse et n'apporte rien au récit. Le dessin de Damour a un goût d'inachevé, de fait à la va-vite. Les scènes de combat sont floues, des taches de feutres contre des traits de pinceau, et figées. La colorisation déçoit elle aussi, des teintes fades et sans aucun relief. Ce troisième volume de la série Pinkerton est raté, souhaitons que les auteurs se reprennent pour la suite... s'il y en a une.