Joseph Joanovici au plus fort de ses mystères et de ses contradictions. Le troisième épisode d'une grande saga d'Histoire et d'Aventure mais pas seulement, unanimement saluée par la critique et les lecteurs.
En cette période noire de l'Occupation, le ferrailleur félon Joseph Joanovici a un gros problème : il a trop d'argent... Un argent pas toujours très propre. Un argent obtenu à force de compromissions avec les allemands. Mais qu'il pourrait être assez facile de blanchir efficacement. En l'investissant dans la Résistance, par exemple... Inspirée de faits réels passés au crible de l'imagination de Fabien Nury et de sa formidable rigueur documentaire, Il était une fois en France poursuit son décryptage de la collaboration et de la complexité de l'âme humaine à travers le destin d'un salaud ordinaire se révélant parfois homme ou ami exemplaire...
On rentre de plus en plus la complexité de ce personnage parti de rien qui à force de magouille et de travail à tout les atouts dans ses mains mais il sait que rien n'est jamais acquis. On s'attache encore plus à cet homme. On comprend par moment certains de ses choix pour lui survivre ainsi que sa famille mais cela a un prix et le prix est parfois le sang
Alors que vent semble tourner et que l'occupation allemande d'une partie de la France commence à s'effriter, Joseph Joanovici joue au funambule en travaillant sur les deux tableaux.
D'un côté en collaborant avec l'occupant pour pouvoir continuer à faire de l'argent, ou tout simplement éviter que ses origines juives ne soient un problème.
De l'autre en soutenant la résistance et le FFI, essayant de se racheter toutes ces années où il a fait fortune en aidant et en volant les nazis.
Sur base d'un scénario solide, les auteurs nous partagent la complexité de ce personnage charismatique, et la complexité de sa situation dans un environnement aussi hostile que peut-être l'occupation nazie.
Au niveau graphique, si le dessin est de bonne facture, on pourra toute fois reprocher que certains personnages se ressemblent et d'autres ne sont pas rapidement reconnaissables (et il faut repartir plusieurs pages en arrière pour être sûre de qui il s'agit).
Mais dans l'ensemble cela reste terriblement passionnant.