Avec La Nuit de Baal-moloch, 2e volet des Voleurs de Carthage, Appollo et Hervé Tanquerelle mettent en scène des personnages hauts en couleur : Horodamus le Gaulois, Berkan le Numide, deux mercenaires pas très malins et l'habile Tara...
Scipion a scellé le sort de la cité barbare qui a si longtemps résisté à Rome : Carthage va être pillée et détruite. C'est dans ce contexte apocalyptique qu'Horodamus le Gaulois et Berkan le Numide, deux mercenaires, guidés par l'astucieuse Tara, caressent l'espoir fou de voler l'or des cupides Carthaginois et de reléguer ainsi leurs misérables existences de mercenaires et de voleuse aux oubliettes. Les trois compères parviendront-ils à accomplir le casse de l'Antiquité tout en sauvant leurs vies ?
La Nuit de Baal-moloch est le dernier tome du diptyque des Voleurs de Carthage, une bande dessinée à la fois cruelle et drôle, inquiétante et divertissante, qui allie aventure, humour et histoire ; une sorte d'Ocean's Eleven à la mode péplum africain.
Je mets ici le commentaire suivant :
Luc Apothéloz
Club des lecteurs Dargaud
"Espèce de western à la sauce carthaginoise, on y assiste à l'attaque d'un convoi dans lequel sont mêlés malgré eux un Terence Hill gaulois et un Bud Spencer humide. Un scénario rondement mené et un dessin au fusain qui n'est pas sans rappeler "Le chat du rabbin" avec de chaudes couleurs imprimant l'ambiance nord-africaine. En cadeau, le rappel de vieux mots que l'on avait oubliés ou même inconnus tels "le suffète" ou "le Tophet" qui alimentent un peu plus notre vaste inculture. On attend la suite de cette chasse au trésor avec impatience."
Après une (longue) attente, enfin la suite et la fin de cette aventure. Et quelle agréable surprise !! Pas d'happy end foireux, convenu et attendu. Non. Cette aventure raconte la fin d'un monde, la fin d'une civilisation, la fin d'un peuple, la fin d'un rêve pour les voleurs de Carthage.
Le scénario est épatant, historiquement bien étayé, et le dessin de Tanquerelle accompagne magnifiquement les propos. A lire absolument !