Même dans l'agence miteuse d'un détective alcoolique, un boulot, ça reste un boulot. Et depuis le temps qu'elle en cherche un, Maggy Garrisson veut bien faire quelques concessions. D'autant qu'il y a toujours moyen de se faire quelques billets, quand on est prêt à aider son prochain et qu'on sait faire preuve d'un minimum de présence d'esprit. Ce qui semble d'ailleurs sacrément manquer à Anthony Wight, son patron, qui s'est fait passer à tabac cinq jours après qu'elle a commencé à travailler pour lui et qui ne reprend connaissance que pour lui demander de lui apporter son vieux portefeuille à l'hôpital...
Elles ne sont pas si nombreuses les héroïnes en bande dessinée ; en tous cas, si on exclut les mannequins et les garçons manqués... il n'en reste que très peu. Alors, lorsqu'on en tient une, on essaie de la garder. Je crois que nous n'aurons pas de mal à garder Maggy, qui est, pour le coup, plutôt une anti-héroïne à laquelle on a vite fait de s'attacher. Dès ce premier tome, un scénario bien ficelé et une intrigue qui se clôt tout en ouvrant des portes à la suite, laissent à penser que l'on part sur une série au long cours, ce qui est, encore une fois, plutôt rare dans la production actuelle où one-shot et séries prévues sur 2-3 tomes sont légions ! Niveau dessin, les décors sont vraiment beau, d'autant que l'on a pas souvent l'occasion de voir Londres en BD, par contre, les personnages manquent un peu de détail et de constance dans le trait de mon point de vue. J'ai bon espoir que si la série se prolonge, ces petits défauts seront gommés...