Ce qui entraîne la réplique la plus profondément philosophique de l’histoire de la bande dessinée (elle est de Spirou) : « Comment pouvons-nous secourir quelqu’un qui sera en danger un demi-siècle plus tard ? ». Car si Aurélien baguenaude en 2062, Spirou vit un demi-siècle plus tôt… Mais à Spirou, rien d’impossible. Le voilà embarqué vers l’année 2062, où So Yah, l’assistant d’Aurélien de Champignac lui révèle que son patron a conclu un pacte avec un personnage autant douteux que redoutable : Zorglub (Bulgroz, en zorglangue). Mais un Zorglub qui aurait perdu une trentaine de centimètres. On l’aura compris : comme Aurélien est un descendant du comte de Champignac, Zorglub junior prétend descendre en ligne directe du grand Zorglub. Le triste individu n’est pas à une contradiction près : grâce à sa Zorgloge (le réveil du Z), il a aboli le temps – ce qui ne l’empêche pas de manifester une impatience permanente. Comme il n’a pu s’assurer la complicité d’Aurélien, il s’est emparé de sa personne pour lui extorquer de force ses derniers secrets concernant les voyages dans le temps. Et, cerise sur le gâteau, Zorglub junior manque de Zorglhommes. On pourrait rêver mieux pour satisfaire des rêves mégalomaniaques, et c’est bien ce qui excite l’imagination d’Aurélien de Champignac, résolu à briser le pouvoir de Zorglub junior et à renvoyer Spirou et Fantasio dans leur siècle, où les attend une surprise de taille : le vrai Zorglub, grandeur nature… Et Kakeukh, le nouveau boss de Fantasio. Lequel des deux est le plus nuisible ?
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