Glasgow, de nos jours... Gwen essaie d'oublier la disparition de Simon, qui s'est mystérieusement donné la mort après avoir publié "La Marque du Prophète". Pourtant elle doit assurer la pérennité de ce best-seller dont elle supervise les rééditions. Dans la dernière, elle fait inclure une étrange aquarelle, trouvée dans les archives du romancier et reproduisant une sourate inconnue du Coran. Or cette aquarelle fait converger vers elle des personnages bien peu recommandables. D'abord, il y a Merwan Khadder, ancien intégriste dont la foi vient d'être ébranlée par une semblable sourate, figurant dans un ouvrage qu'il croyait à jamais englouti par les eaux. Puis ses amis de naguère, déterminés à faire disparaître à tout prix l'aquarelle et ceux qui l'ont approchée. Mais il y a aussi l'opiniâtre Logan, un détective résolu à faire toute la lumière sur un meurtre dans lequel serait impliqué Simon. Et enfin, "last but not least" , le Tueur de la Clyde, serial-killer qui, deux ans plus tôt, a défrayé la chronique locale et ressort à présent de l'ombre pour faire payer à Gwen une faute dont elle ignore tout.
Bien qu'ils constituent un nouveau cycle autonome, les cinq volumes du Légataire, scénarisés par Frank Giroud et dessinés par Joseph Béhé et Camille Meyer, restent étroitement liés à la saga du Décalogue. Ils en sont en quelque sorte le prolongement chronologique, puisque l'histoire débute là où elle s'était achevée, de nos jours, sur la côte espagnole et les bords de la Clyde...
J'ai personnellement adoré. Avalé les 5 tomes d'une traite, malgré les mirettes qui déclinaient. C'est par un pur hasard que j'ai attaqué ce polar inspiré de la religion par sa suite nommée "Le Légataire", une oeuvre de Giroud effectivement amorcée par les 10 tomes de "Le Décalogue". Et il semblerait que cet imprévu me fasse le plus grand bien, compte tenu des critiques plutôt déçues des lecteurs ayant parcouru l'ensemble de façon chronologique, mais aussi parce que les séries, bien qu'étroitement liées, sont indépendantes.
Une aventure maîtrisée de bout en bout, inscrite dans notre funeste actualité. Et "Le décalogue" alors ? Et ben...je vais me jeter dessus.