Sa casquette jaune vissée fièrement droit devant, son portable autour du cou, Poungi est le héros tragi-comique de cette saga perdue quelque part dans le Pôle Nord. Déclinées sous forme de cartoons, les aventures de Poungi et de ses « potes » nous plongent dans leur quotidien. De la salle de jeux vidéo au fast-food, sur la plage ou aux pieds des igloos, au cinéma ou dans le métro, tout est prétexte à draguer, à chercher la baston et à vociférer en verlan. Mais le personnage de Poungi la racaille, bien que bête, méchant et misogyne, a ses failles. Il ne comprend pas grand chose aux sentiments amoureux, il copie ses amis sans trouver un réel sens à sa vie. Perdu dans les dédales de la consommation, Poungi semble à la dérive sur sa banquise et devient un « loser » attachant. Miroir grossi et exagéré des travers de notre société, les aventures de Poungi ne peuvent laisser insensible. Chacun peut interpréter à sa guise les pérégrinations de ce pingouin : anti-héros des temps modernes, ado en quête d'identité, vraie racaille, loser ou simple pingouin. Mis en ligne en 2002, Poungi la racaille est d'abord un énorme phénomène internet, un « buzz » qui a traversé la toile, de forums en forums et qui a suscité beaucoup de réactions, chacun y allant de son interprétation. À vous de choisir
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