Albino, héros d'albâtre de cette odyssée de l'espace virtuel, est devenu un maître dans la création des jeux en réalité virtuelle qui dominent la galaxie. Il se souvient de son enfance, de son apprentissage, et des batailles grandes ou petites qu'il a dû mener pour réaliser ses ambitions, dans un univers où les progrès techniques n'ont paradoxalement d'égaux que la cruauté et la barbarie des êtres qui sillonnent les étoiles. Un roman d'éducation version SF, en même temps qu'une fable sur les pouvoirs illimités de l'imagination et du rêve.
Devenu un patriarche, il conduit enfin dans le tome 8 la communauté qu'il a rassemblée autour de lui vers la galaxie promise. Un happy end qui n'est guère dans les habitudes des univers déchirés et gothiques du maître !
Voilà la série terminée me laissant une impression mitigée.
C'est sûr, c'est du Jodorowsky pur jus. Et on ne peut pas lui reprocher d'avoir trahi son univers. Comme dans l'Incal,il s'agit un enchaînement d'événements invraisemblables sur un tempo tout aussi invraisemblable. Mais l'intérêt de son récit est très inégal tout au long de la série.
Ce que je pourrais lui reprocher, c'est le manque de changement, le manque de variation dans la structure narrative de la série.
Le niveau graphique est vraiment remarquable tout au long de la série. Le côté froid et synthétique se marie très bien avec le monde des Technopères.
Pour conclure, dans tout ce que j'ai lu de cet auteur dans cet univers, cette série est loin d'être essentielle. J'ai de loin préféré La caste des Méta-barons ou Avant l'Incal.