Elle est russe et révolutionnaire, il est américain et pacifiste. Natalia Socolova et Walter Hancock se rencontrent aux premiers jours de la Révolution russe. Ils sont tous deux étudiants en art, et la révolution chamboule aussi la création. Les couleurs éclatent, l’art officiel devient abstrait ! Mais les amants sont aussi curieux qu’intrépides... Ils vont découvrir ensemble ce monde qui explose, entre terreur et fascination.
Avec le premier tome de ce triptyque, Jack Manini et Olivier Mangin nous emmènent dans le tourbillon d’une passion torturée, où Histoire, histoire de l’art, passion et fiction se mêlent dans un cocktail parfaitement dosé !
On voudrait fuir les bacs tant ils dégueulent des mots "guerre", "tranchées", "poilus" et "jour J" entre le 100éme anniversaire du début de la 1ere guerre et le 70ème du débarquement, on ne sait plus où donner de la tête.
Mais on m'a offert cet album, dédicacé qui plus est ! Alors, j'ai ravalé mes préjugés et j'ai bien fait ! Le mouvement artistique révolutionnaire en URSS... difficile de faire un scénario plus original. Du coup la guerre n'est pas loin, en toile de fond, mais ce n'est pas l'essentiel. On s'attache vite aux deux personnages, étudiants en art, qui vont se heurter à la brutalité du monde et perdre leur innocence au travers d'un voyage initiatique en province Russe.
Le dessin n'est pas révolutionnaire (lui) mais efficace. Une série prévue sur 3 tomes qui ne nous lâchera pas au milieu de l'intrigue... Pourquoi s'en priver ?