1946, au coeur des Ardennes. Une femme atteinte d’une maladie incurable, Marie-Louise Marchandise demande à deux de ses fils,
André et René, de retrouver l’aîné de la fratrie, Charles, disparu dans la tourmente de la guerre. Une demande pressante, mais source de vives tensions : l’engagement de Charles dans la L.V.F., une organisation alliée des nazis, n’a pas laissé de bons souvenirs à André, qui lui a combattu dans la Résistance. Pourtant, par dévouement pour sa mère, il accepte de partir en quête de Charles.
Au fil de ses recherches dans une Europe dévastée, André va découvrir l’existence d’O.D.E.SS.A., le réseau qui organise la fuite des criminels de guerre nazis vers l’Amérique du Sud…
Je vais ici faire une critique sur l'ensemble de la série.
Le scénario de Michel Dufranne part d'un bon sentiment. Peu d'ouvrages traitent en bd le réseau ODESSA. Malheureusement, le sujet n'est pas suffisamment traité. On parle du réseau que dans les 10 dernières pages du tome 2. Narré donc de manière éclair.
Ce qui est dommage, c'est que l'histoire était intéressante mais pas assez développer. Une mère qui cherche à connaître la vérité sur son fils, engagé dans la Division SS "Charlemagne", aurait mérité que l'on s'y attarde, même si vers la fin, ODESSA est évoqué pour démontrer qu'un réseau d'exfiltration existait pour les nazis et les SS qui devait fuir les tribunaux nationaux ou militaires.
Il ne faut pas oublier que la France a eut des soldats volontaires, engagés, au sein de l'armée SS. La division "Charlemagne" a été bien vu par la Wermacht et était étonné de la bravoure des volontaires français dans les différents fronts sur lesquels ils ont fait face. N'oublions pas non plus, que la division a eut "l'honneur" de protéger le bunker d'Adolf Hitler.
Attention, je ne fais aucune apologie pour le nazisme. Etant passionné par l'histoire, ce n'est que l'histoire que je retiens avec ses grands évènements glorieux et orgueilleux... comme les moins fiers.
Je pense enfin que pour les étudiants, cette page d'histoire, développée, aurait fait réfléchir sur ce que la guerre a de mauvais : collaborations, violences, meurtres, fanatismes, extermination de population... Car les LVF se sont engagés dans un idéal qui leur appartenait et le livre le démontre.
Ceci étant dis, revenons à la série. le dessin de Srdjan Nikolic Peka n'est pas trop mal mais demande de la maturité. Il existe des approximations dans le dessin.
Pour résumé, la série aurait mérité plus de place concernant la division SS "Charlemagne", plus de place concernant les divers réseaux pour l'exfiltration des nazis, un dessin plus mûr. Dommage.