Pour Köstler, étranger originaire des territoires de l’est annexés devenu chien de guerre fidèle au Parti, l’intégration dans l’unité d’élite Skraeling ne se fait pas sans mal. Le passé lui colle à la peau comme une ombre malade. De plus en plus lucide sur la nature cynique du WeltRaum, l’État totalitaire qui gouverne le pays, un seul choix semble s’offrir à lui pour sortir de sa condition de sous-homme : devenir un bon Skraeling, le meilleur... Le plus enragé !
L'Empire du Weltraum a pour but d'asseoir ses idées sur les peuples inférieurs. Les Skraeling sont des unités d'élite,dont Köstler (notre héros) fait partie.
Kôstler est un Laeten, c'est à dire un métèque. Il pense, il espère, qu'en se distinguant dans cette unité, il pourra devenir un Natio, un citoyen du Weltraum. Son efficacité au combat est visible et se fait remarquer, mais un jour, il perd son self-control et abat des soldats de son propre camp. Mystérieusement, il bénéficie de la complicité de son supérieur, qui étouffe l'affaire. le Laeten, s'il veut prouver qu'il est digne d'être un Natio, doit faire plus. Mais ses supérieurs veulent ils vraiment que Kôstler soit un Natio ??
J'avais très envie de connaitre cette série et Babelio m'en a donné l'occasion. J'avoue avoir eu beaucoup de difficultés à lire l'ouvrage : le graphisme est très noir et donne une bonne ambiance générale sur l'histoire, mais le scénario laisse quelque peu à désirer. J'ai rien compris (ou presque) : des personnages à profusion, une narration longue et complexe (je l'ai relu 2 fois), une violence gratuite (les Skraelings se tuent aux entrainements et on abat des êtres humains sans pitié).
La série reflète ce que l'Homme a de pire chez lui (mort, violence, esclavages, femmes soumises et parfois prostituées...). Si vous êtes contre tous ces thèmes fuyez, par contre, si vous voulez une idée de ce que l'avenir peut nous réservé avec des dictateurs pire que Hitler et que vous n'avez pas peur de broyer du noir, vous pouvez le lire.
Pour ma part, je vais en rester là et me replonger dans Block 109, qui est dans la même mesure (pouvoir, idéaux politiques...) mais avec un degré de violence moindre.
Un point cependant. le dessin de Damien Venzi, et ses recherches graphiques, mérite que l'on s'y attarde.