L'histoire qui va suivre nous est racontée par la tête du professeur Lombax, tête imposante et grimaçante, coiffée d'un drôle de chapeau napoléonien rouge vif, et posée, on ne sait pourquoi, sur un vieux meuble dans une maison isolée. Lombax, qui a visiblement conservé toutes ses facultés intellectuelles, nous fait le récit du destin du phoque unijambiste Diego qui, débarqué à New-York-sur-Loire, métropole boursoufflée de treize millions d'habitants, sera élu par la gent pédagogique et municipale pour devenir leur représentant au concours centenaire du prix Nobel de l'Amour. Afin d'être prêt pour le grand moment, Diego suit une formation complète, intellectuelle, physique et sera en outre managé par un conseiller en communication qui ne pense qu'à le rendre overcute. Seul obstacle à son ascension sociale : le Diable et ses sbires, qui complotent contre l'avènement de l'Amour, bien entendu. Le Diable qui envoie un certain Séraphin éliminer Diego et ses supporters. S'il n'aura pas, dans ce premier tome, la peau de notre héros, Séraphin aura celle de Lombax, qui n'est soudain plus en mesure de nous raconter quoi que ce soit. Cet album, à l'histoire tordue et souvent allégorique, est servi par des dessins surprenants.
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