N’avons-nous donc rien appris?
ou
Des fois, ben je me sens seul
ou
Pourquoi faire les choses bien quand on peut les faire mal
ou
Serait-il déjà trop tard? Moi, j’ai rien vu venir
Ce qui est fou, mais vraiment, c’est que l’on pourrait se dire qu’avec le temps, avec «l’expérience», cette bonne vieille suite d’erreurs dont on est censés tirer des conclusions constructives, on aurait appris, on saurait mieux faire, les choses seraient plus faciles et mieux faites, mais en fait, hé, pas, mais alors pas du tout, j’ai même l’impression que c’est à chaque fois pire, plus poussif, plus bordélique, et sans pour autant que le Grand But soit plus clair, au contraire, c’est à chaque fois un peu plus sombre, alors que pourtant, plus noir que noir, ça n’a pas de sens, eh bien pourtant, oui, la preuve, avec ce début (début? vraiment?) d’année passablement chaotique, où tout se mélange, s’emmêle, à un point où il n’est plus très sûr que l’on puisse démêler les noeuds, et tout ça, mes amis, cet amalgame informe dans lequel on fonce tête baissée pour mieux se vautrer dedans jusqu’à finalement s’y noyer, ce Grand Bazar Flou que l’on construit jour après jour et qui prend la tête du matin au soir, eh bien ça, ça, ce n’est le fruit que d’une seule et unique énergie, elle-même produite par une pose face au monde qui nous entoure que l’on appellera désormais, et faute de mieux, la Lose Attitude, voire la Totale Lose Attitude, comportement dont on doit désormais non plus s’excuser mais afficher, prôner vertement et revendiquer, seule posture possible, donc, pour des êtres qui naviguent continuellement entre humilité et orgueil, responsabilité et légèreté, organisation et bordel-sans-nom, rigueur et je-m’en-foutisme, promesse et reniement, contrition et regards frondeurs, couché mat et offset natural ivoire, la liste est longue et maintenant c’est bon, ça suffit, alors merci à tous ceux qui nous ont aidés, qui nous aident et qui nous aideront, et pardon, mille excuses, hein, désolé, à tous ceux que nous avons offensés, tous ceux que notre simple existence insulte, tous ceux que nous allons déranger.
Oh, et puis non, tiens.
Donc. Bile Noire n°14, plein de bonnes choses devrait-on dire, mais on n’est pas au marché non plus, et puis si vous êtes arrivés jusque-là, le mal est déjà fait, alors bon.
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