Un bon gros Bile Noire bien dodu comme on n’en avait pas vu depuis, ouf, jamais en fait, puisque c’est la première fois qu’un Bile Noire fait 80 pages, et ça, ça nous fait bien plaisir. On ne sait pas trop si les numéros à venir seront de la même épaisseur, ou si l’on retournera au format standard de 64 pages, encore trop tôt pour le dire. On se demande d’ailleurs toujours un peu quel avenir donner à Bile Noire. On n’a jamais ressenti le besoin de calquer notre démarche sur qui que ce soit, et, malgré l’apparente confidentialité dans laquelle semble être confinée notre revue, on a toujours énormément envie de s’entêter à produire un périodique qui, de par sa teneur, ne peut virtuellement pas rencontrer de succès commercial. Mais quand on voit les récents changements qui se produisent chez une majorité de nos différents «confrères», que ce soit en France, en Belgique ou aux États-Unis, qui soit abandonnent l’idée d’une périodicité soutenue, soit arrêtent tout bonnement de paraître, on se sent tout d’un coup un peu seul. Un peu comme si, en voyant les autres tomber autour de soi, on dé-couvrait soudainement qu’on est mortel. On le sait depuis le début, un collectif, une anthologie, ça n’a ja-mais «marché» (rappelons que pour bien accorder un participe passé, il suffit de le remplacer par le verbe «vendre»). Mais une fois de plus, tout ça ne devrait pas nous empêcher de nous obstiner. Bien au contraire. De plus, une remise en question perpétuelle nous a toujours semblé quelque chose de nécessaire. Dont acte.
Enfin bon.
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