Une fois n’est pas coutume, déroulons un tapis rouge, certes un peu poussiéreux et plein d’acariens, mais qui devrait quand même remplir sa tâche avec succès, à savoir bienvenir trois auteurs dans le giron atrabilaire: Noyau, illustrateur et directeur artistique de la revue «Vibrations», nous livre pour sa première participation une histoire trouble sur les difficiles relations entre un père et son fils. On ne peut que vous encourager à jeter un oeil sur son très beau «Fleck» (éd. L’Arrache Coeur). Olivier Quéméré, fidèle à ses thèmes de prédilection (cf. son album «Au Bistrot», éd. Pyramides), nous parle de bistrots, de la nuit, et de bistrots la nuit. Tout ça fleure bon le vieux mégot, la bouche pâteuse et les amours incongrus. Jason dessine depuis trois ans, là-haut, en Norvège, son comics à lui, «Mjau Mjau», dont est tirée la courte histoire présentée ici. On devrait bientôt pouvoir vous faire découvrir un peu plus cet auteur unique à l’univers si particulier, puisqu’un album signé de sa plume devrait voir le jour d’ici la fin de l’année, sans doute dans la p’tite collection «flegme». Le gros morceau de ce n°8 nous est une fois de plus offert par Wazem, avec la suite de ses pérégrinations bosniaques, où il nous montre avec véhémence l’étendue du fossé artificiel qui sépare les «officiels» du «peuple». On ne saurait le contredire. Préférant se faire tortue plutôt que lièvre, le recueil de ses «Promenades» devrait franchir la ligne d’arrivée en fin d’année, et non pas en mai comme on l’avait annoncé. Pour avoir une troisième version de ce voyage à Sarajevo (la deuxième étant celle de Tirabosco parue dans le BN7), référez vous au «Rien de canard» (sic) de Alex Baladi, à paraître cet été aux éd. de la Cafetière. Un Baladi qui philosophe dans ce numéro sur les aléas de la vie. Pas vu depuis longtemps en ces pages, Xavier Robel nous balade dans un psyché pour le moins déroutant. On retrouve également Nikola Witko, qui a récemment inauguré l’adaptation du Poulpe en bande dessinée avec «La petite écuyère a cafté» chez 6 pieds sous terre, ainsi que Ibn Al Rabin, Sacha Goerg, Andréas Kündig, Frederik Peeters et Isabelle Pralong.
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