Houla! En retard, on est en retard, ce qui nous vaudra sans doute quelques remarques pleines d’esprit sur la soi-disante ponctualité suisse et autres blagues sur les coucous en bois, les clichés ont la vie dure, faudra bien leur régler leur compte un jour ou l’autre.
Mais on s’égare.
Trois mois de retard donc, et ce, entre autres, pour cause de changement de diffusion, puisque la diffusion-maison pour l’hexagone, c’est fini. On nous verra donc désormais poser régulièrement nos coudes sur le Comptoir des Indépendants, ce qui, on l’espère, devrait sensiblement augmenter le taux de cholestérol chez des malades qui s’ignorent encore. Ce retard volontaire nous permettra aussi de recalibrer les dates de sortie de Bile Noire, qui sortira désormais les mois de janvier, mai et septembre, dates qui nous semblent à tous plus propices. Plus propice à quoi, allez savoir, mais plus propice quand même.
Que des têtes connues de nos services dans ce Bile Noire 7ème du nom. Fort d’un échange culturel avec des artistes bosniaques, Wazem et Tom Tirabosco nous racontent leur petite semaine à Sarajevo, où l’on pourra apprécier les différents points de vue et observations des auteurs sur les mêmes évènements. Wazem inaugure pour l’occasion un feuillet-spécial-sur-choli-papier, petite expérience qui devrait être reconduite en tout cas jusqu’au BN 9, sa «promenade» étant fragmentée en trois parties. Alex Baladi et Frederik Peeters, qui faisaient aussi partie du voyage, ont préféré faire autre chose. En effet, Baladi, délaissant pour l’occasion ses mutants, nous propose une suite de petits portraits, en attendant un «Cosmique Tralala» (éd. la Cafetière) qui sait se faire désirer. L’idée du portrait a aussi séduit Peeters, comme on peut le voir dans «Laetitia n’existait pas». Également présent, Kaze nous sert un cocktail de son invention, Ibn Al Rabin nous présente quelques terroristes sans le sou, Witko psychanalyse un loup garou, Sacha Goerg nous livre un curieux conte à rebours, sans oublier Isabelle Pralong, dont un «Talam» fracassant vient de sortir chez B.ü.L.b comix dans la ch’tite collection 2 [W].
Vu notre absence prolongée, on a pas eu l’occasion de vous annoncer la sortie de «La Valise» de Nadia Raviscioni, premier album de la collection «Bile Blanche». Album qui, ha-ben-tiens-alors-ça-alors, a été récompensé en décembre dernier du prix Töpffer de la ville de Genève. Sur fond de séparation conjugal, «La Valise» nous plonge dans un univers décalé et surprenant, peuplé par un cactus anthropomorphe et des nounours en slip. À voir pour le croire, donc. Les acharnés de la complétude pourront toujours s’amuser à replacer dans «La Valise» les pages de Nadia R. parues dans Comix 2000, puisque celles-ci en faisaient initialement partie.
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