Lorsque le procureur Jemsen se réveille à l'hôpital, il ne lui reste que quelques bribes de souvenirs : le centre ville de Neuchâtel, la terrasse d'un café, des visages souriants, puis l'explosion et ensuite le trou noir.
Tandis que le procureur, aidé de sa greffière, tente de remonter le fil de sa mémoire pour comprendre qui était visé par la bombe, deux policiers se lancent sur les traces d'un mystérieux tueur en série qui sévit dans la région. On le surnomme Le Vénitien à cause d'un procédé singulier : il coule du verre de Murano dans la gorge de ses victimes.
Un attentat sans commanditaire, des meurtres sans mobile apparent, tout est trouble dans ce polar où se mêlent assassinats barbares, réseau de prostitution et mafia albanaise...
Un polar bien glauque pas pour les âmes sensibles.
Parfois excessif (P 38 -pl 36- pas indispensable : une explication en off aurait suffi. Heureusement les images ne vont pas au bout de la "séance".)
Une histoire de tueur en série qui pourrait bien se révéler être un récit à tiroir.
Des personnages qu'on aurait pas vraiment l'envie de côtoyer au quotidien, et d'autres que l'on aurait envie de sauver de leur misère. Plus quelques pourris racistes.
Des flics, euh, y en a de toutes sortes... Des corrects, des victimes, des à ne pas fréquenter (suffit parfois juste d'une réflexion de trop : "Pour une fois qu'on a une donzelle au milieu de tous ces blackos embarqués par les stups, on ne va quand même pas s'en plaindre").
Limites, limites...
Au final, un album qui appelle une suite pour éclairer le lecteur.
Non seulement sur ce que l'intrigue nous réserve, mais aussi sur ce qu'est véritablement chaque protagoniste de ce drame, et ce qu'il véhicule.
Attendons, attendons...
Le tome 2 devrait nous préciser le but de cette "aventure" !