Tristan de Halsbourg a hérité du domaine du Seigneur Beklemitch, au coeur des neiges russes, ainsi que des faveurs de la belle Dojnitsa. Le voilà de nouveau duc, de nouveau responsable de milliers d'âmes, alors qu'au loin, dans les steppes, approche la Grande Horde, conduite par le petit-fils de Gengis Khan.
La liberté dont Tristan rêve est-elle encore possible, alors que la guerre gronde ?
Graphiquement toujours excellent, ce tome me laisse un peu pantois.
Dès le début, on évacue une partie de l'intrigue qui était le Cliffhanger de l'épisode précédent pour le remplacer en trois cases (et c'est à peine caricatural) par une nouvelle menace.
Deuxièmement, dans le dernier tiers de l'ouvrage, il y a des ellipses qui rendent la narration très difficile à suivre et qui donnent une accélération un peu folle à l'histoire.
Troisièment, l'évolution psychologique du personnage principal, que l'ont suit depuis 11 tomes maintenant, est totalement chaotique. On sait bien qu'il a l'âme solitaire. Mais sur un tome, il change d'avis comme on change d'armure ou de destrier.
La grande scène de combat final est très mal storybordée, on ne comprend que très mal ce qu'il se passe.
Ajoutons à cela, la conclusion expéditive de tous ces personnages pour lesquels il a fallu plusieurs tomes pour en dessiner les contours, et vous obtenez un tome raté, en dessous de tous ce qui a été proposé jusqu'ici.
Tout ça me donne le sentiment d'un travail bâclé. Comme si l'intrigue était prévue en plusieurs tomes, et qu'il a fallu (pour d'obscures raisons) raccourcir au maximum.
Un tome qui pourrait fâcher certains fans de la série.