L'audacieuse et secrète Stéphanie St. Clair, dite Queenie, règne sur Harlem grâce à la loterie clandestine dont elle est la tête pensante. Une loterie qui offre l'espoir d'une vie meilleure à la communauté de ce quartier pauvre, mis au ban de la société. Femme et noire, Queenie fait grincer des dents la police mais aussi Dutch Schultz « le hollandais ».
Ce mafieux blanc met tout en œuvre pour s'emparer du business florissant de la reine de Harlem. Il n'hésite pas à abattre les sbires de sa rivale et sème la terreur. Mais il en faut plus pour la déstabiliser. La « Frenchy » élabore sa contre-attaque en suivant son instinct, comme elle l'a toujours fait depuis qu'elle a brisé les chaînes de son asservissement, là-bas, dans les champs de canne à sucre antillais. Sa tribune hebdomadaire dans le Amsterdam News, dans laquelle elle dénonce les exactions des autorités, commence à agacer. Ou à faire peur ? Car comme la femme d'affaires le dit elle-même : « ... voyez-vous, le plus grand atout d'une femme, est d'être qui elle est, parce que personne ne pense qu'elle en aura assez dans la culotte pour arriver à ses fins. Cela la rend imprévisible, incontrôlable... et dans le fond, vous effraie. »
Il semblerait que le passé de Stéphanie St. Clair soit encore plus sombre qu'on ne l'imaginait...
Le recit commence enfin à prendre de la vitesse et à attraper le rythme qu'on attend dans ce type de récit. On garde le sentiment que cette histoire aurait pu tenir en un tome.
Les qualités que l'auteur a su développer dans le premier tome sont toujours présents dans le deuxième. Les vignettes qui telles des photos immortalissent une époque, une ambiance sont d'une beauté saisissante.
On appréciera le petit clin d'?il aux fans qui remarqueront le lien avec les autres séries. Liens qui sont présent dans ses trois séries du New-york d'entre deux guerres.