Dans ce troisième et dernier tome, Teo, le narrateur, conclut le récit familial, que ses souvenirs en marabout d’ficelle restituent en autant d’histoires vives et hautes en couleur, tragiques ou comiques. Celle de sa grande frousse quand il allait porter la gamelle à son père au pied des hauts fourneaux, dans le vacarme assourdissant des tuyères et la chaleur étouffante de la coulée. Celle de la « Morra », sans doute le jeu de mains le plus vieux du monde, qui se joue à deux et qui, immanquablement, se termine en castagne ! Celle de Domenico, le grand-père de Teo, qui pouvait passer de longs moments, assis sur sa chaise, à contempler l’eau du robinet couler dans l’évier. Celle encore où il est question des garibaldiens de l’Argonne et d’un certain Lazzaro Ponticelli, devenu Lazare après sa naturalisation en 1939, qui fut pendant quelques mois le dernier poilu de 14-18 encore vivant et, à ce titre, reçut l’hommage de la Nation !
dernier opus de la saga familiale des Martini qui relate par séquences l'histoire de l'immigration italienne depuis la fin du XIX ème siècle. On peut s'embrouiller un peu au coeur des familles mais quel régal de connaître ces histoires qui collent à la vie de ces personnes qui eurent à subir les sarcasmes et plus des franchouillards que nous pouvons être. Beaucoup d'humour et de dérision et des dessins si expressifs de Baru.