« Apprendre implique de souffrir... »
Le monde vit son dernier effondrement écologique. La Vermine s’insinue partout, dans la chair et la terre, dans le sang et dans l’air. La cité de ForenHaye, dernier bastion humain du royaume de Talion, lutte péniblement contre la violence de cette maladie du vivant. Et tandis qu’au-dessus du nuage de pollution, à la cime de la citadelle, les nobles survivent grâce à l’eau dépolluée, dans les bas-fonds des quartiers Racines, les plus démunis peinent à s’approvisionner en eau potable, jusqu'à en perdre l'esprit. Fille privilégiée des régentes des Racines, Billie, intrépide, aide les laissés-pour-compte en détournant les ressources réservées à une noblesse décadente qui attend impatiemment la mort de son roi Sirius Talion, monarque éteint d’une dynastie frappée d’infamie. Dans le même temps, Tadeus, un vagabond mystérieux, arpente continuellement les ruines souterraines de l’ancienne cité, menant des expériences pour la création d’un remède au mal qui ronge l’environnement. La rencontre de ces deux âmes complexes, de l’espoir et de la culpabilité, va peut-être permettre de ré-ouvrir le dialogue avec une nature à l'agonie.
Avec Talion, ambitieuse trilogie « cyberpunk gothique », Sylvain Ferret ouvre les portes d’un monde imaginaire, miroir du nôtre au reflet d’anticipation noire et tragique. Nourri par les enjeux écologiques et technologiques de notre temps, ce voyage initiatique, humaniste sans être manichéen, donne la part belle à des environnements riches et vertigineux.
Alors, j'ai du m'y reprendre à 3 reprises pour lire ce 1er tome : la première fois, j'ai arrêté au bout de 10 pages, je me disais que je n'étais sans doute pas d'humeur de lire un truc de ce style, ça arrive parfois.
Quelques mois plus tard, je re-tente l'expérience, mais j'ai été interrompu par mon entourage, et cela ne m'a plus gêné que ça, la bd est retournée dans ma pile "à lire".
Je viens enfin de finir ce tome 1 et j'ai un petit arrière goût de : il manque quelque chose à ce tome pour qu'il soit bien.
L'univers créé semble très intéressant, mais la construction, le montage, et la narration pêchent.
Niveau dessin, l'auteur n'a pas à rougir, c'est beau. Certaines scènes sont confuses au niveau du montage, je ne comprend pas l'intérêt de toutes les cases.
La narration est un peu fatigante, on met du temps à comprendre qui est qui, beaucoup de bla-bla que je trouve répétitif.
L'atmosphère par contre est réussie, pesante, avec ce choix de tons de couleurs.
On pourrait croire que je n'ai pas aimé la bd, mais je dirais plutôt que j'ai envie de l'aimer. Car j'ai envie de savoir la suite.
Peut-être que maintenant que j'ai cerné les personnages et le lore, je devrais relire ce tome 1 pour pleinement l'apprécier.
J'espère que la suite de cette série sera un peu plus "limpide" dans ses choix narratifs. Son univers le mérite.