Voici déjà un an que Fante Bukowski s’est installé à Colombus, une ville en pleine extension, capitale culturelle de l’Ohio. En « beautiful loser » qui se respecte, héros-poète et roi des poseurs, il n’a toujours pas rencontré le succès qu’il pense égocentriquement mériter. Tant qu’il n’aura pas connu la bonne fortune avec sa littérature, il devra dealer avec la précarité.
Ainsi, il occupe ses journées à picoler, discuter avec une prostituée au grand cœur et traîner avec Norma, son amie performeuse. Mais, alors qu’il reste encore le loyer à payer et que ses parents ne lui versent plus un centime depuis des mois, un miracle survient : un éditeur lui propose de devenir « ghost writer ». Il devra écrire l’autobiographie de Royella, une starlette qui a le vent en poupe. Pour lui, l’enjeu est de taille ; ne risque-t-il pas de passer pour un vendu ? Qu’importe, pour l’instant il a trop besoin de cet argent. Et puis, il va enfin pouvoir fanfaronner auprès de son père à propos de sa réussite critique et financière…
« Fante Bukowski, L’échec était parfait » est le troisième et dernier volet de la série de Noah Van Sciver, auteur prolifique de la bande dessinée indépendante américaine actuelle. Explorant pour la première fois le passé de Fante, notamment au travers des relations qu’il entretenait avec son père, il parachève, avec l’humour caustique qu’on lui connaît, son récit sur la figure de l’écrivain maudit. Il aura ainsi rendu son personnage plus célèbre qu’il n’aurait jamais pu lui même l’espérer.
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