En 1988 paraissait, dans le tout neuf label "Aire Libre", le premier tome de "S.O.S. bonheur", une suite de fables dystopiques qui mettaient à nu les angoisses de la société d'alors. Presque trente ans plus tard, nos craintes ont-elles changé ? C'est la question que pose aujourd'hui Stephen Desberg avec cette nouvelle saison, à la fois hommage et mise à jour de l’œuvre initiale de Jean Van Hamme - qui en signe d'ailleurs la préface. Pour répondre à cette question, Stephen Desberg dessine dans ce triptyque les contours d'un monde régi par les penseurs d'extrême droite, un univers dominé par l'argent, les valeurs morales réactionnaires, la figure du mâle ou encore la préférence nationale.
De Van Hamme à Desberg, le principe du scénario de cette série ne change pas.
Passation de relais réussie.
C'est le gouvernement qui décide ce qu'est le bonheur et qui y a droit - ou pas. Il régit vos vies et impose son modèle à tous. C'est un peu démoralisant (au moins autant que la saison 1), mais tellement bien vu. On n'en est pas loin et on espère ne jamais basculer dans ce système liberticide.
Le dessin de Griffo a souvent été plus dynamique.