La chute de la maison Ben Ali : Ce fut le premier acte du printemps arabe... Et pourtant, les faits de la journée du 14 janvier 2011 restent encore flous, trop tôt pour les historiens ? Trop tard pour les protagonistes ? Trop vif dans la mémoire de ceux qui y ont participé ? En tout cas, le récit de ces vingt-quatre heures (celles qui ont vu tomber le pouvoir tunisien en place depuis 24 ans) montre la détermination de certains responsables policiers ou militaires face aux hésitations des politiques, preuve, s’il en est, que les événements s’enchaînent parfois au fil du hasard, par la grâce d’individus capables de faire basculer le cours de l’histoire, au bon moment. Par Pierre Puchot et Jean-Paul Krassinsky
La ballade de Saravah : Plus qu’une entreprise, la maison de disques Saravah est une aventure. Une aventure artistique, musicale et humaine commencée il y a cinquante ans. L’année 1968 et son mois de mai approchent. Les cheveux sont longs et les esprits rebelles, à l’image de ce tout jeune label insouciant, subversif, épris de liberté et de métissage qui va accompagner en musique les transformations de la société. Poètes, doux rêveurs, vieux anars ou jeunes hippies : Saravah, c’est aussi une bande, une grande famille qui suit le sillon tracé dans le vinyle par Pierre Barouh, le créateur du label de Brigitte Fontaine ou Jacques Higelin. Une aventure Saravah et un fol été 1972 à Vaison-La-Romaine qui auraient bien pu ne jamais exister sans les quelques notes aériennes du tendre "dabadabada" du film Un homme et une femme... Par Charles Berberian
La grande illusion : Le chômage. François Hollande avait fait de l’inversion de sa courbe la condition à une seconde candidature. Nicolas Sarkozy avait promis de faire passer son taux sous les 5 %. En la matière, les promesses sont légion. Mais comment les tenir quand l’économie est en berne, que les rangs des travailleurs en CDD ou à temps partiel ne cessent de grossir et que les files s’allongent aux guichets du Pôle emploi ? En manipulant les chiffres, pardi ! Depuis les années 1980, les gouvernements successifs s’adonnent à d’habiles tours de passe-passe pour éviter de dévoiler la cruelle réalité : dans une France toujours plus précaire, une personne sur cinq ne travaille pas autant qu’elle le voudrait. Telle Alice au pays des merveilles, suivez notre lapin blanc au pays du chômage, dans un petit exercice de politique-fiction pour comprendre comment deux à trois millions de demandeurs d’emploi disparaissent comme par magie des compteur. Par Martine Orange et Lionel Serre
Wifi à tous les étages : Bracelet qui enregistre le pouls, les heures de sommeil ou les kilomètres parcourus, balance qui mémorise les variations de poids ou frigo qui dresse la liste des courses : les objets connectés sont partout. S’ils facilitent le quotidien ou permettent de faire des économies d’énergie, ces aspirateurs à données empiètent aussi sur notre vie privée en collectant discrètement des informations sur notre santé ou nos habitudes alimentaires. Ces données utilisables à des fins commerciales et faciles à pirater, nous les fournissons volontairement, ouvrant ainsi autant de brèches dans notre sécurité. Après avoir découvert les dangers de son smartphone (#04) et les affres du darknet (#09), Odette revient nous parler de ces espions déguisés en objets du quotidien. La charmante mamie va en faire les frais dans son appartement flambant neuf... Par Martin Untersinger et Thibaut Soulcié
La 7ème arme : "Nous sommes en guerre", répètent à l’envi nos dirigeants. Contre le terrorisme, un ennemi, donc. Mais ne sommes-nous pas aussi en guerre contre nous-mêmes ? Regardons en arrière vers les conflits coloniaux pour découvrir le concept de "guerre révolutionnaire". Cette doctrine vise à transformer les civils en arme, souvent en désignant un ennemi de l’intérieur comme ce fut le cas au Rwanda. Cette septième arme aurait dû rester dans les livres d’histoire, mais les événements actuels pourraient en décider autrement... Par Jake Raynal et David Servenay
Les autres chroniques de La Revue : Retrouvez également les chroniques habituelles de La Revue, Savoir pour tous, la Chronique Sportive sur le surf, mais aussi la chronique Sciences et La sémantique c’est élastique de James. Sans oublier Instantané, Trait pour trait et La Revue des cinés, "Le mari de la coiffeuse", vu par nicoby.
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