Lucille est retournée vivre chez sa mère. L'anorexie semble être un mauvais souvenir, mais ses démons du passé n'en continuent pas moins à la hanter. L'absence du père, parti du jour au lendemain lorsqu'elle avait 11 ans, est toujours une souffrance, et les quelques explications arrachées à sa mère ne la réconfortent pas. Et il y a aussi l'absence d'Arthur, qui est en prison, pour meurtre. Il lui manque terriblement et les quelques visites qu'elle peut lui rendre au parloir ne comblent pas ce vide.
Pour Arthur, l'horreur du monde carcéral est rude à supporter. La cohabitation avec les autres détenus, d'authentiques durs à cuire, impitoyables entre eux, est d'une grande violence psychologique. « Tous les mecs ici sont des sacrés connards ! Leur cède rien, sinon tu t'fais bouffer
» Quand Eddy, son pote de cellule, est remis en liberté, il est remplacé par Denis. C'est un homme effacé, servile, maniaque proche du TOC. Il affirme être en prison pour fraude fiscale, la rumeur chez les détenus parle de pédophilie, et ils choisissent Arthur pour être leur glaive...
Et puis, il y a Renée, une jeune fille de l'âge de Lucille. Elle aussi n'est pas douée pour la vie, sans doute son enfance a-t-elle tout abimé. Angoissée, toujours insatisfaite, ne voyant que la laideur du monde, même l'amour de son jazzman ne peut la rassurer. Faut dire que si ce n'était la musique de sa trompette, jamais elle ne l'aurait remarqué ; elle trouve qu'il est le plus laid des humains.
C'est Arthur, sans la connaître, qui lui rendra sa liberté, celle d'être heureuse de vivre.
C'est Renée, qui sauvera Lucille d'une énième chute.
source: éditeur
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